Un gymnase « passif » pour Saint-Julien-les-Villas

Avec l’envolée des coûts de l’énergie, le fonctionnement des salles polyvalentes comme celui des gymnases deviennent de plus en plus compliqués. Chauffer d’aussi grands volumes peut vite s’avérer coûteux pour une collectivité. Ce ne sera pas le cas de la nouvelle salle multi-activités Jimmy Hayes, mise en service à Saint-Julien-les-Villas, dans l’agglomération de Troyes.
L’ancien bowling de la commune, qui n’était plus utilisé, a été totalement transformé pour faire place à une grande salle sportive capable d’accueillir de nombreuses disciplines. Dès l’origine du projet, la question de la construction durable s’est posée. Grâce à une large utilisation du matériau bois et à une isolation très performante, le bâtiment consommera très peu d’énergie.
« Pour des volumes aussi grands, parvenir à ces performances énergétiques était compliqué », assure Didier Fèvre, architecte urbaniste associé au cabinet 5-Cinq. Le défi a été réussi grâce aussi au recours à la géothermie verticale mais également à des panneaux photovoltaïques sur la toiture d’une capacité de production de 100 kWh. Labellisée passive, cette salle de sports produira en fait davantage d’énergie qu’elle n’en consommera. « C’est aujourd’hui l’un des premiers gymnases en France à être labellisé passif », se félicite Jean-Michel Viart, maire de Saint-Julien-les-Villas.
L’investissement est conséquent, 3,6 millions d’euros financés par le fonds Feder (2,158 M€), le Département de l’Aube (2,158 M€) et l’Agence nationale du sport (60 000 €). L’équipement est déjà très prisé, avec 800 utilisateurs de tous âges chaque semaine. La municipalité lui a donné le nom de Jimmy Hayes, un basketteur américain qui a fait les belles heures du club local, l’Espérance Saint-Julien Basket, lorsque le club évoluait au niveau de la nationale 2.