Quand le bras de fer annoncé se transforme en guerre d’usure. L’examen du Projet de Loi de Finances qui vient à peine de débuter, s’annonce plein de surprises jusqu’en décembre. Et force est de constater que celles-ci ne s’annoncent pas toujours bonnes. Un exemple ? Celui des réductions drastiques des ressources allouées aux Chambres de Commerce et d’Industries, évoquées en pages 4 et 5 de notre numéro de la semaine.
Reniant les accords de ses prédécesseurs, et sans doute aussi en comptant sur la relative inoffensivité des entreprises (pas de grève, pas de mouvement d’ampleur national, pas de censure...), le gouvernement s’est mis en tête d’aller chercher quelques millions sur le dos des chambres consulaires. Un déni flagrant du rôle structurant des CCI auprès des entreprises des territoires et un aveu de faiblesse une fois de plus des décideurs qui se refusent à aller chercher de réelles économies. En ponctionnant les entreprises, le gouvernement compte sur les capacités d’adaptation et de bonne gestion des chambres consulaires. Il faut dire que sanctionner les bons élèves plutôt que les récompenser est, depuis de nombreuses années déjà, devenu un véritable sport national.
Pour revenir au très compliqué PLF, soyez-en certains : le lobbying tant décrié face caméra par les oppositions, ne va jamais aussi bien se porter que jusqu’en décembre prochain en coulisses, où les démagogues iront monnayer un semblant de stabilité. Et à ce petit jeu, en l’espèce on peut se demander au bénéfice de quel autre secteur d’activité les entreprises sont ponctionnées ?
Une chose est sûre, fin décembre, l’addition risque de piquer pour celles et ceux qui n’auront pas été assez attentifs. À vos calculettes....