Attention aux écrans : de l’urgence du bon usage
Les acteurs de l’Éducation nationale, principaux d’établissement, proviseurs, éducateurs, ont posé leur portable à YSchools, le temps d’une journée de colloque sur l’impact des écrans organisé par Canopé. 31 % des jeunes de 11 à 18 ans se réveillent la nuit pour consulter leurs messages.
« 18 % de temps d’écran au sein de l’école, c’est donc que l’affaire n’est pas uniquement celle de l’Éducation nationale », souligne Pascal Courtade, préfet de l’Aube. « Le mal est profond. La majorité numérique à 15 ans doit avoir un sens dans l’action des éducateurs que vous êtes. Avec les policiers et gendarmes, nous suivons aussi les effets du numérique sur la délinquance ». La police et la gendarmerie ont ainsi mené des actions les établissements scolaires de l’Aube.
Des écrans également très présents chez les plus petits, les 3-4 ans, et qui altèrent les apprentissages et les interactions humaines. « Nous avons une augmentation des dossiers ADPH concernant les troubles du comportement avec des écrans qui se substituent à la vie de famille », commente Sybille Bertail, conseillère départementale et coprésidente de la commission éducation citoyenneté.
La délivrance de permis Internet, les huit promeneurs du net, les cinq maisons de 1000 jours sont autant d’initiatives mises en place dans le département pour sensibiliser et avertir sur les dangers des écrans. Les dernières statistiques, qui datent déjà de 2022, dénombraient 10 écrans par foyer et plus de 5 h passées devant dès sept ans. L’éducation des jeunes pour face aux écrans passent dont d’abord par la case maison. Peut-être faudrait-il que les parents posent aussi leur portable.