
La lune de miel entre Donald Trump et Elon Musk vient de prendre fin. Certes, il était prévu que le milliardaire américain quitte le DOGE, le département pour l’efficacité gouvernementale au bout de 130 jours. Mais si la fin était annoncée, la rupture semble consommée.
En cause, une loi que compte passer le gouvernement Trump qui selon l’homme qui pèse 380 milliards de dollars devrait accroitre le déficit public américain contre lequel il a combattu pendant quatre petits mois. Son objectif lors de son entrée dans l’équipe du Président américain ? Faire 2 000 milliards dollars d’économie de budget.
À grands renforts de décrets médiatiques et de fermeture d’agences d’État – dont la célèbre agence de développement USAID – le bilan d’Elon Musk n’est « que » de 150 milliards d’économie. Surtout, ce dernier a un criant besoin de se reconcentrer sur son entreprise. En effet Tesla n’a cessé de dévisser depuis l’entrée du milliardaire au sein de le l’administration américaine et les essais de SpaceX alternent entre succès et échecs.
Mais Elon Musk a plus d’un tour dans son sac et a prouvé par le passé que lorsqu’il s’agissait de business, il avait souvent un coup d’avance. Si l’électrique patine, ses prochaines cibles sont les robots humanoïdes, l’intelligence artificielle et les satellites. « Je dois être très concentré sur X/xAI et Tesla, plus le lancement de Starship, car nous avons des technologies critiques à déployer », a-t-il annoncé.
Et s’il n’oeuvre plus politiquement au sein de l’administration Trump, ses succès contribueront néanmoins à la croissance du pays. Car si le déficit des États-Unis culmine à 1 800 milliards de dollars, la valorisation de Tesla s’élève quant à elle à 1 200 milliards de dollars… L’économiste Philippe Dessertine l’exprimait ainsi dans une de ses récentes conférences, si un pays peut s’appuyer sur ses entreprises et sur leur croissance, c’est en cela qu’il demeure puissant.