L’Association Symbiose, qui lutte en faveur de la préservation de la biodiversité, a présenté lundi 5 juillet 2021, devant les représentants de l’État, les collectivités territoriales, les institutions et la presse, son projet nommé Apiluz. Lancé en 2014, « Apiluz permet de garantir aux abeilles l’accès à de la nourriture en période de disette, en évitant de faucher des bandes de luzerne en la laissant monter en fleurs » explique Hervé Lapie, Président de Symbiose.
Ce dispositif, établit de façon conjointe avec les agriculteurs, les apiculteurs, et les coopératives de déshydratation sur un large territoire comprenant huit départements (Aisne, Ardennes, Marne, Seine-et-Marne, Aube, Haute-Marne, Yonne et une petite portion du Val de Marne), est à ce jour inédit en Europe.
Dès 2014, année du lancement, et jusqu’en 2016, une expérimentation basée sur un protocole scientifique mis au point par le Réseau Biodiversité́ pour les Abeilles (RBA), a permis de tester des pratiques de non-fauchage de bandes de luzerne sur le secteur de Beine-Nauroy (51) grâce à la participation de la coopérative Luzéal. Avec un recul de quatre années, les résultats de cette expérimentation ont montré́ l’augmentation de 20% de la fréquentation des parcelles observées par les papillons et les abeilles. L’objectif d’atteindre 1700 kilomètres a été́ atteint et même dépassé́, ce qui représente 520 hectares de bandes de luzerne non-fauchées, soit une réserve alimentaire pour environ 100 millions d’abeilles. « Un hectare de bande de luzerne non fauchée nourrit 160 000 abeilles et autres pollinisateurs », ajoute Hervé Lapie.