Alors que l’année se termine dans une morosité ambiante sans que ni la perspective des congés approchant ni celle des fêtes de fin d’année ne semblent pouvoir atténuer, doit-on s’inquiéter ou se réjouir de la résignation dont font preuve les Français ?
Le décalage inouï entre les attentes de ces derniers, les dangers qui guettent le pays - et plus largement le Continent - et les préoccupations frisant le ridicule des chefs de groupes parlementaires, rend encore plus inaudibles les interminables palabres autour du Budget. Un comble, quand on connaît l’importance fondamentale que peuvent revêtir la suspension d’une réforme des retraites, l’augmentation d’un point de taxe ou la suppression d’une niche fiscale. Et pourtant, jamais les Français n’ont semblé si las du spectacle qui s’offre à eux. Redoutant à juste titre un nouveau blocage ou une éventuelle dissolution, qu’ils soient particuliers ou chefs d’entreprises, nos concitoyens n’aspirent qu’à une chose : qu’on les laisse tranquille !
À l’heure où l’on abat des centaines de vaches pour cause de dermatose nodulaire, où la désindustrialisation ne faiblit pas, avec des marques emblématiques comme Brandt qui disparaissent et des usines Stellantis qui tournent au ralenti, on imagine parfaitement où pourraient être placées les priorités du pays le temps d’y voir plus clair. Le calendrier électoral se rapprochera suffisamment vite pour permettre aux Français de l’utiliser pour arbitrer une bonne fois pour toutes !
D’ici là, que chacun fasse son travail avec rigueur et responsabilité et le pays sera bien gardé, avec l’espoir d’un retour à la raison et en pleine forme pour tout le monde début 2026...