Vivescia se projette en 2030 et ouvre une nouvelle stratégie
Agriculture. Vivescia se projette à l’horizon 2030, en ouvrant un nouveau chapitre de sa stratégie de développement avec Vivescia 3.0, reposant sur trois piliers : la compétitivité, la durabilité et l’innovation.
C’est dans un contexte de tension agricole que le groupe Vivescia a annoncé son plan stratégique de développement. Alors que de nombreux agriculteurs avaient fait le déplacement jusqu’à Bruxelles pour protester notamment contre les accords de libre-échange du Mercosur, Vivescia annonçait ses nouvelles orientations en matière de développement commercial, de transition énergétique et d’innovation. « Face à un climat d’incertitudes tant au niveau du climat que des tensions géopolitiques, le groupe offre comme réponse scelles du collectif, de la mutualisation des risques, de nouveaux projets ainsi que de solides valeurs », s’exprimait Christophe Büren, Président de Vivescia, insistant pour dire qu’il faut trouver « des équilibres entre les demandes sociétales et l’avenir commercial » du groupe.
Pour mener à bien son ambition, Vivescia annonce déloquer une enveloppe de 600 millions d’euros, dont 150 millions d’euros pour ses métiers de l’agriculture et 200 millions d’euros pour de nouveaux projets de développement. « Notre projet nous fixe un horizon partagé ambitieux, celui de nous développer en chef de file des filières végétales durables et des ingrédients céréaliers. Il nous engage aussi à bâtir l’agriculture de demain, une agriculture forte, productive et résiliente, bas carbone, favorable aux sols et à la biodiversité », souligne Christophe Büren.
Vivescia Industries devient Vivescia Ingrédients
Renouvellement des générations, décarbonation de l’agriculture, positionnement face au grain ukrainien et aux accords du Mercosur, Vivescia est confronté à de nombreux enjeux. C’est pourquoi, Guillaume Mothe, Directeur général du groupe, annonce un changement d’identité au sein des filiales pour plus de lisibilité : Vivescia Industries devient Vivescia Ingrédients. « Une partie de notre stratégie Vivescia 3.0 est de renforcer notre proposition de valeur sur nos métiers de transformation des céréales. Ainsi, Vivescia Industries devient Vivescia Ingrédients afin d’établir une organisation autour des trois familles d’ingrédients de notre portefeuille : le malt pour la bière et le whisky (Malteurop) ; les ingrédients alimentaires réunissant Grands Moulins de Paris, Kalizéa et Diamalteria (ingrédients maltés) sans oublier Francine et les ingrédients biotechnologiques (ARD) dédiés aux activités de la bioéconomie. » Redonner de la valeur à la production française, c’est bien ce sur quoi insiste Sébastien Abis, qui était invité à apporter son avis d’expert et qui lançait, un peu provocateur : « L’inflation est peut-être en réalité une bonne nouvelle ! », enchainant : « L’un des défis majeurs proposé finalement aux filières céréalières, c’est d’innover sur les outils, les instruments de production en matière de robotique, de numérique mais aussi de génétique. »
Partenariat avec Inarix
Un secteur sur lequel Vivescia s’est toujours tourné, notamment à travers le pôle de développement et d’innovation ARD. Mais le groupe, souhaite, aujourd’hui aller encore plus loin. « Le groupe a pris des engagements très récents dans une start-up « Inarix », start-up parisienne de l’AgTech créée en 2018, qui développe une application d’analyse des céréales (blé et orge) par reconnaissance d’image mais également d’autres investissements à venir autour de la traçabilité et de la donnée », souligne Guillaume Mothe. En outre, Vivescia et ses partenaires mènent, depuis 2023, le programme à impact « Transitions » qui accompagne les agriculteurs « vers des pratiques agricoles bas carbone, plus résilientes, favorables aux sols et la biodiversité ».