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Six pitchs pour des projets créatifs

Start-up. La CCI et ses partenaires organisaient la deuxième édition du « Grand Pitch ! », après une première édition dans les locaux de la Banque de France, cette fois au Village by CA de Bezannes, où un amphithéâtre de 250 place accueillait les six porteurs de projets ainsi que les organismes parrains.

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Six pitchs pour des projets créatifs
De gauche à droite : Ariane Flahault, Abdeslem Chaouchi, Fanny Lefevre, Lisa Deporte, Sylvain Mary, Bégues Djopmo, Inès Saadallah et Axel Delannoy.

« Le Grand Pitch ! c’est l’occasion de donner de la visibilité à son projet et d’intéresser d’éventuels investisseurs », tranchait en début d’événement Sylvain Mary, lui-même membre des Business Angels Marne Ardennes (BAMA). Ainsi, de nombreuses personnes des organismes partenaires (CMA 51, Réseau Entreprendre, Initiative Marne Pays rémois, Neoma incubateur, Innovact, Oenotourisme Lab, Crétiv’Labz, le Village by CA) étaient présentes dans la salle et plusieurs centaines d’autres derrière leur écran, le live étant retransmis sur la plateforme de la French Tech.

Trois business angels composaient le jury chargé d’interroger durant une dizaine de minutes, les porteurs de projets après leur pitch de 3 minutes chacun : Alexandre Cocco, co-fondateur de l’entreprise Eduneo, organisme de formation professionnel et coaching ; Stéphane Vauché, de l’entreprise du même nom, localisée à Sedan et spécialisée dans la conception et la construction de matériels dédiés à l’environnement ainsi que Renaud Johann, déjà investisseur dans plusieurs start-up dans le domaine de la Supply chain.

Du sport pour les salariés

Le premier à passer l’épreuve orale était Abdeslem Chaouchi de la start-up Mü, devant permettre aux salariés ainsi qu’aux dirigeants de « positiver en entreprise pour améliorer leur productivité et leur bien-être ». Âgé de 27 ans et passionné par le sport dont il fait sa principale activité comme formateur en école de management du sport, Abdeslem Chaouchi propose aux entreprises, à travers un catalogue, un éventail d’exercices pour les salariés, débouchant ensuite sur des interventions en présentiel dans l’entreprise. « Le but est d’améliorer l’état général des équipes, en l’espace de 5 à 10 minutes, soit le temps moyen d’une pause au travail. » En pleine phase de développement et dans un marché très concurrentiel, Mü est en test dans une entreprise. Fonctionnant sur une base d’abonnement pris en charge par le dirigeant et de forfait pour les interventions en physique, le cœur de cible de cette jeune start-up sont les sociétés qui souhaitent développer le bien-être de leurs salariés.

« Le Grand Pitch ! c’est l’occasion de donner de la visibilité à son projet et d’intéresser d’éventuels investisseurs »

Deuxième porteuse de projet à pitcher : Bégues Djopmo, accompagnée par Initiative Marne Pays rémois, pour son entreprise 5Kess, spécialisée dans le service à la personne, un secteur qui va exploser ces prochaines années en termes de besoins et de demandes. « Le secteur des services à la personne est très fragile avec un taux de turnover de 20% », explique la jeune femme. « Le but de 5kess est de se différencier par un ancrage local, notamment dans la ruralité, de disposer d’une grande disponibilité avec des prestataires qui interviennent près de chez eux, et donc d’avoir un maillage un peu partout dans la région, et aussi d’avoir une transversalité des services proposés. » Le jury l’a notamment interpellée sur la forte concurrence des mastodontes du Service à la personne et la difficulté de se faire une place.

Cosmétiques et un kit de vrac

C’est avec un vent de fraicheur et d’énergie qu’est intervenue Lisa Deporte, jeune femme soutenue par Néoma et venue présenter Floraison Cosmétiques, une box de produits de beauté élaborés dans un laboratoire français, en Haute-Savoie et axé sur l’expérience client dans le thème du floral. Déjà à la tête d’un site de e-commerce dans les habits de yoga et de pilates, avec un chiffre d’affaires annuel de 170 000 euros, elle compte élargir sa palette de proposition, « à destination des jeunes femmes de 15 à 40 ans, le marché des cosmétiques prenant 5% par an ». Lisa Deporte axe sa proposition sur « l’expérience client », « où dans une box se trouveront les produits, une carte de remerciement où lorsqu’on la plantera des fleurs pousseront, ainsi qu’un bouquet de fleurs séchées du fleuriste rémois La Petite boutique ».


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Son objectif ? « Développer de plus en plus le BtoB, lancer une campagne de financement et continuer le développement via les réseaux sociaux. » Floraison Cosmétiques a été un des deux coups de cœur du jury. Autre start-up destinée à un usage de quotidien, celle du kit de vrac Rozoe (sac plus accessoires), déjà présentée dans nos colonnes. « Chaque année, nous jettons 570 kg de déchets alimentaires, soit l’équivalent de 7 machines à laver par Français. » Jusqu’à présent, après la campagne Ulule qui a atteint un objectif de 224% de pré-ventes et 4 000 euros de chiffre d’affaires sur la campagne, Fanny Lefevre espère vendre 2 300 kits à horizon 2023. Pour cela, elle se doit d’étoffer son équipe avec l’embauche d’un(e) commercial(e) pour développer son réseau de points de ventes, « avec aussi un potentiel identifié auprès des comités d’entreprises ».

Une progression fulgurante

Soutenus par la CCI Marne en Champagne, Cygnes propose des collants « dix fois plus résistants que des collants ordinaires ». C’est en s’inspirant des fibres utilisées pour les vêtements d’escalade et après une année de recherche et développement que Inès Saadallah et Axel Delannoy ont lancé leur marque qui connait une progression exponentielle. « Avec plus de 1 000 clients et 50 000 euros de chiffre d’affaires, nous avons déjà été en rupture de stock », expliquent les deux jeunes gens, qui proposent une paire « 40 deniers à 34 euros ». Leur marque en ligne « Cygnes » connaît un vrai succès avec « des centaines de boutiques qui ont fait des demandes pour distribuer notre produit », livrent-ils. Désormais Cygnes compte proposer de nouvelles gammes de collants et chaussettes. Cygnes a été la seconde start-up plébiscitée par le jury, bluffé par la manière dont les deux jeunes gens ont mené leur affaire en une année.

La dernière à prendre la parole était Ariane Flahault, de la société Aleph et ayant développé Xénia, une solution « d’affective computing » qui recueille des mots-images facilitant l’expression des émotions, effectue un diagnostic émotionnel révélant les motivations profondes et développe un système de navigation qui « guide le prospect vers les expériences qui matchent avec ses désirs ». « Cette technologie s’appuie sur la modélisation du concept d’hospitalité d’une part et de la structure de l’imaginaire du voyage d’autre part », explique celle qui a travaillé de nombreuses années pour le groupe Vinci comme responsable de gestion et analyste des systèmes d’installations commerciales. Pour développer encore un peu plus la solution, Ariane Flahault qui collabore avec une sémiologue, a besoin de 200 000 euros. Elle a déjà signé avec la ville de Bordeaux pour une étude sur le tourisme et a répondu à un appel à projet pour un livre d’or augmenté du Palais de la découverte à Paris. « Le but est de prolonger l’expérience client. » La société est aussi en contact avec l’agence de voyage Voyages.privés.