Collectivités

Pour 2025, les collectivités marnaises fourmillent de projets structurants - Reims

Marne. Reims, Châlons-en-Champagne, Épernay... Freinées en 2024 par une conjoncture politique et économique compliquée, les collectivités, si elles n’ont pas stoppé leurs projets, en ont repoussé certains. Pour 2025, avec des budgets toujours plus contraints, elles ne manquent pourtant pas d’ambition. Que cela soit au niveau des aménagements, des services, de la santé, de l’éducation ou du soutien à l’investissement, elles comptent bien répondre présentes aussi bien auprès des citoyens que des entreprises.

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Photo de la future passerelle et le projet Berges de Reims
A Reims, l’année 2025 sera ainsi marquée par le début des travaux de la passerelle au 1er trimestre pour une livraison prévue début 2026. (Crédits : DR)

Aménagement

Reims : La future passerelle et le projet Berges de Reims

Suite à la déconstruction du pont De Gaulle, le projet des Berges de Reims s’articule autour de la création de plusieurs espaces végétalisés et attractifs à même de créer un lieu de rencontre et de convivialité, un espace pour les familles, les touristes, un îlot de fraîcheur bordé par l’eau et des espaces végétalisés. On y trouvera ainsi :

  • Une promenade au bord de l’eau, le long du canal, intégrant les spécificités du fonctionnement portuaire. « L’idée est de recréer un quai piétons sur le canal afin de pouvoir à nouveau se promener et d’offrir tout au long de l’année une large bande à des activités pour tous les âges (kiosques, pergolas, péniches-activités…), des animations multiples… », expliquent ainsi les services de la Ville de Reims.
  • Une place sur le canal, centre d’attractivité, faisant apparaitre l’eau dans la perspective de l’axe Libergier et de la Cathédrale et une ouverture des vues vers le Port.
  • Un réaménagement du boulevard Paul Doumer donnant une large place aux piétons et cycles, • Un jardin aquatique sur la rive Sud du canal, permettant d’élargir l’épaisseur de la Coulée verte et d’offrir un fond de scène apaisant pour l’espace Port. « L’ambition est de végétaliser la berge immergée pour y créer un jardin d’eau ponctué de pontons pour la pêche ou le repos. »
  • La création d’une passerelle réservée aux modes doux de déplacement (vélos, piétons, trottinettes, PMR...) pour franchir le canal et la Vesle. « Avec ses six mètres de large et une pente à 4% adaptée aux PMR, la future passerelle permettra de relier les berges de la ville. » L’année 2025 sera ainsi marquée par le début des travaux de la passerelle au 1er trimestre pour une livraison prévue début 2026. Il en sera de même pour la place emblématique.

L’échangeur Reims Centre

Plan de l'échangeur Reims Centre
Objectif de l’échangeur : améliorer la fluidité du trafic vers ou en provenance du centre-ville et également faciliter les flux vers le contournement de Reioms, via les boulevards périphériques. (Crédits : DR)

De nouveaux aménagements de voirie ont été décidés pour compléter l’infrastructure de l’échangeur Reims centre. La Ville de Reims et le Grand Reims ont souhaité créer un carrefour giratoire desservi par l’actuelle bretelle d’accès à l’A344, sur la sortie « Reims centre » située dans le quartier Bois d’Amour, Courlancy, Porte de Paris.

« Les futurs aménagements, opérationnels fin 2025, répondent à deux enjeux : améliorer la fluidité du trafic vers ou en provenance du centre-ville et également faciliter les flux vers le contournement de Reims, via les boulevards périphériques. » Les travaux à venir permettent également de prendre en compte un changement récent : la déconstruction du pont de Gaulle. À l’issue des travaux pour l’échangeur Reims centre, les mouvements de circulation suivants deviendront possibles :

  • Depuis la rue du Colonel Fabien, puis, la rue des Bons Malades, vers le bd Louis Roederer, et vice versa. Ceci permettra une liaison pour les véhicules venant de Tinqueux et se rendant vers le centre-ville de Reims, sans passer par le pont de Vesle, et inversement.
  • Depuis la rue du Colonel Fabien, puis, la rue des Bons Malades, vers l’A344, en direction de Cormontreuil. Ceci permettra donc de relier Tinqueux à Cormontreuil.
  • Depuis l’A344, vers le quartier de l’opération Rive de Vesle, dans la rue du Colonel Fabien. Les véhicules provenant de Paris pourront rejoindre directement le secteur Rive de Vesle, puis, si souhaité, rejoindre Tinqueux. « Le nouveau rond-point permettra une meilleure desserte de ce nouveau pôle urbain. Il maintient également les fonctionnalités actuelles de l’échangeur et sans charger le réseau existant ».

Concernant les dates des travaux : La requalification de la rue des Bons Malades a commencé en juillet 2024 pour se terminer en mai 2025. Quant aux travaux de l’échangeur, ils dureront jusque fin 2025.

La rénovation de la voirie entre Bétheny et Witry-lès-Reims

En septembre 2025, avant le démarrage de la campagne betteravière, le Grand Reims aura rénové de manière qualitative et pérenne la voirie reliant Bétheny et Witry-lès-Reims. Dénommé « chemin de Witry », un axe de 3,8 km, relie Bétheny, depuis un rond-point desservant la rue de la gare et la D74 au secteur de l’espace sportif Jean Bouchon de Witry-lès-Reims. L’opération, estimée à 1,3 M€, se déroulera en juin, juillet et août 2025. « Il s’agit d’aménager de manière durable une voirie empruntée à la fois par des automobiles, des poids lourds et des engins agricoles, de prendre en compte les enjeux de la gestion de l’eau de pluie (plan pluie du Grand Reims) et également des enjeux de sécurité. », précisent les services du Grand Reims. L’opération visera également une intégration dans le paysage. Des matériaux de récupération seront utilisés.

Culture

Un musée des Beaux-Arts métamorphosé pour 2025

D’ici fin 2025, le musée des Beaux-Arts de Reims rouvrira ses portes après une transformation spectaculaire. Fermé depuis 2019, le site, situé à deux pas de la cathédrale, proposera un espace d’exposition multiplié par trois, une muséographie repensée, des aménagements modernes combinant lieu de vie, pôle culturel et médiation innovante.

Le projet, piloté par le cabinet international Aires Mateus Arquitectos et avec un budget de 54 millions d’euros proposera une expérience culturelle nouvelle. Le musée dévoilera des trésors inédits, dont l’imposante donation Foujita (1 300 dessins), la collection de céramiques Pommery (597 pièces) et une galerie de sculptures. Les visiteurs exploreront aussi cinq salles d’époque reconstituées, mettant en scène les styles Art nouveau. Les visiteurs pourront composer librement leur parcours de découverte, en accédant directement aux trois grandes sections du parcours depuis l’accueil (XVIe-XVIIIe, XIXe, XXe siècle). Avec ce musée réinventé, Reims renforce son attractivité culturelle et touristique, redonnant vie à une institution majeure. Les trois financeurs du projets sont : la Ville de Reims, la Région Grand Est (11,2 M€), l’Etat (6,2 M€ via deux fonds distincts, le Fonds national d’aménagement et de développement du territoire et la DRAC Grand Est) ainsi qu’un appel au mécénat.

Biotechnologie

Photo du Centre Européen de Biotechnologie et de Bioéconomie
La relocalisation du Centre Européen de Biotechnologie et de Bioéconomie renforce la volonté du territoire de s’imposer comme un acteur clé de la recherche et de l’innovation en bioéconomie. (Crédits : DR)

Le Centre Européen de Biotechnologie et de Bioéconomie (CEBB) s’installe au coeur du Reims Bioeconomy Park

Le Centre Européen de Biotechnologie et de Bioéconomie (CEBB) quittera Pomacle pour s’installer au coeur du Reims Bioeconomy Park, aménagé par la CCI Marne Ardennes sur une parcelle de 22 000 m2. Cette relocalisation est rendue possible par la vente d’une parcelle de 2,2 hectares de la CCI Marne Ardennes au profit de la Région Grand Est, marquant une étape clé dans le développement de ce pôle stratégique dédié à la bioéconomie. Avec un investissement global de 18 millions d’euros, ce projet ambitieux prévoit d’accueillir des chaires d’excellence issues d’établissements tels qu’AgroParisTech, CentraleSupélec, l’Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA) et NEOMA Business School, (dont la CCI Marne Ardennes est actionnaire). Cette relocalisation confirme l’ambition du territoire de devenir un acteur majeur de la recherche et de l’innovation en bioéconomie, tout en renforçant son attractivité à l’échelle européenne.

Pour plus de perspectives dans la Marne :