Pour 2025, les collectivités marnaises fourmillent de projets structurants - Épernay

Anniversaire

10 ans de l’inscription Coteaux, Maisons et Caves de Champagne à l’UNESCO

En 2025, les Coteaux, Maisons et Caves de Champagne fêteront le 10e anniversaire de leur inscription au Patrimoine mondial. La Mission ne veut pas se contenter de souffler 10 bougies le jour J et se souvenir des belles choses accomplies. Elle veut étirer la célébration sur toute l’année et sur toute la Champagne, avec deux objectifs clairs, précisés par Séverine Couvreur, présidente de la Mission : « Rendre les Champenois fiers de la beauté de leur patrimoine, pas seulement d’un point de vue esthétique mais dans les valeurs exceptionnelles qu’il apporte au monde entier ; et faire rayonner encore plus notre territoire à l’international. » En dehors du temps fort du 4 juillet 2025 à Champillon, l’idée générale n’est pas de créer des événements circonstanciels mais de colorer ceux qui sont déjà programmés. Il s’agira aussi, indique Amandine Crépin, directrice de la Mission, de « valoriser les actions de protection, de les faire connaître et de cibler particulièrement les jeunes qui n’ont pas vécu le moment de l’inscription en 2015 mais, demain, auront la charge de préserver et de transmettre ce patrimoine. »

Aménagement

Le réaménagement du Jard

Depuis l’été 2022, l’esplanade Charles-de-Gaulle se transforme progressivement. D’ici 2026, cet espace accueillera le futur Jard, un parc urbain de 2 hectares.

L’opération de requalification de l’esplanade Charles-de-Gaulle s’inscrit dans le cadre du projet de réaménagement du Jard. En effet, ce projet s’articule en plusieurs opérations distinctes, inscrites dans un même espace, mais répondant à des besoins et objectifs spécifiques. Elles participeront, ensemble, au dynamisme et au rayonnement du coeur de ville.

Elle concerne l’aménagement de trois secteurs, sur une superficie de plus de 2 hectares : le parvis surplombant le parking souterrain, l’espace du jardin du Jard et une partie des rues adjacentes. « L’objectif est d’améliorer le cadre de vie des Sparnaciens, de réintroduire la nature en ville et de renforcer l’attractivité d’Epernay ».

Une palette végétale adaptée et variée embellira le parc et ses environs, qui abriteront, à terme, près de 200 arbres. La diagonale, axe situé entre l’extrémité de la rue Henri-Martin et la place de la République, sera bordée d’arbres aux formes naturelles et aux couleurs automnales. Encadrant l’espace central, des allées plantées offriront un espace de promenade ombragé, entouré de plantes vivaces vaporeuses et de massifs arbustifs de caduques et persistants.

Des arbres de grande taille seront par ailleurs plantés au niveau du parvis, participant au rafraîchissement de cet espace minéral, en complément d’un labyrinthe de brume. « Ce parc urbain sera également conçu pour accueillir des événements festifs et conviviaux et devenir un nouveau lieu de vie, ouvert à tous. Aires de jeux, espaces conviviaux ou encore zone de pique-nique favoriseront l’activité et la rencontre sur le site. » À proximité de la place de la République, le nord du site accueille depuis octobre un parking souterrain public de 400 places sur plusieurs niveaux, en lieu et place de l’ex parking aérien. Par ailleurs, la construction d’un immeuble de standing dans la poche du Jard est en cours.

Sur les Berges de Marne : Passerelle et Pôle d’Echanges Multimodal

Un nouveau quartier, dit des « Berges de Marne » verra le jour en lieu et place des anciens Ateliers SNCF. Ce site s’étendra sur 18 hectares, soit une superficie équivalente à celle du centre-ville historique d’Epernay. Le projet représente un potentiel de développement urbain fort pour les années à venir. Ce futur quartier réunira des logements, des commerces et services, des équipements publics, des bureaux et un parking en silo, autour de parcs urbains généreux. Le site préservera la mémoire des anciens Ateliers SNCF, site à valeur patrimoniale remarquable, en conservant quatre bâtiments emblématiques sur une surface de 15 000 m2.

Le projet créera de nouvelles proximités entre le centre-ville, les berges de la Marne et Magenta. L’aménagement de liaisons (promenades, voies de circulation, etc.) et de lieux fédérateurs (grande halle, place piétonne, etc.) désenclaveront le quartier et serviront de trait d’union avec les autres quartiers. Parmi les réalisations emblématiques qui devraient s’étendre sur l’année 2025 :

• la construction d’une passerelle (piéton et cycle) rattachant le futur quartier au centre-ville, enjambant les voies SNCF (travaux jusqu’à la rentrée 2025)
• le réaménagement du Pôle d’échanges multimodal, au sud de la passerelle. Les travaux sont en cours. La fin de l’ensemble des travaux est prévue pour la rentrée 2026.

Chauffage urbain : le réseau passera de 3 km actuellement à 13 km en 2025

Depuis le 1er janvier 2024, un nouvel opérateur, Idex, prend en charge l’exploitation du chauffage urbain sparnacien via une Délégation de Service Public (DSP). Conclue pour une durée de 24 ans, cette DSP concerne la production, le transport et la distribution de chaleur. Sélectionné par la Ville d’Epernay, l’opérateur s’engage dans le développement du réseau de chaleur urbain et le déploiement d’une unité de production biomasse.

« Cette nouvelle chaufferie se substituera à l’équipement actuel, alimenté au gaz industriel, au Mont Bernon. Elle fonctionnera à partir de 80 % à 85 % de plaquettes de bois forestières, et de 10 % à 15 % de déchets du vignoble (souches de vignes, par exemple) et d’environ 5 % de biométhane. »

La chaufferie biomasse sera ainsi alimentée à 100 % d’énergies renouvelables, avec un bois d’origine locale. Le réseau passera de 3 km actuellement à 13 km en 2025, permettant de raccorder de nouvelles structures, y compris municipales. Le nombre de sous-stations, à l’interface entre le réseau primaire et le réseau interne des bâtiments, passera de 19 actuellement à 68 en 2025. Grâce à l’emploi d’énergies renouvelables, la mise en oeuvre de la biomasse permettra de réduire la dépendance au gaz. Le chauffage urbain sera ainsi préservé des fluctuations du marché du gaz, synonyme de sécurisation du tarif pour les usagers. « Par ailleurs, son coût de fonctionnement devrait diminuer de 40 % en 2024, par rapport aux tarifs en vigueur ces deux dernières années », soulignent les services de la Ville d’Épernay. Selon les estimations, ce nouveau système entraînera une diminution de l’empreinte carbone du territoire, avec une baisse de l’ordre de 9 700 tonnes de CO2/an (soit l’équivalent de 7 500 voitures retirées de la circulation). En 2025, 30 % de la consommation globale du chauffage des bâtiments communaux proviendra d’énergie renouvelable.

Événement

Les 100 ans de l’Avenue de Champagne

Tout au long de l’année 2025, la Ville d’Épernay célèbrera le centenaire de « l’avenue la plus riche du monde », sous laquelle dorment plus de 200 millions de bouteilles, afin de mettre en valeur, de façon exceptionnelle, sa singularité, son patrimoine et l’art de vivre à la champenoise dont elle est le symbole. Cet anniversaire sera l’occasion de positionner l’avenue pour en faire un outil de rayonnement national voire international unique, au service du territoire et de la Champagne.

De nombreux événements jalonneront ainsi l’année 2025 : une exposition à ciel ouvert sur les grilles de l’avenue de Champagne sera visible articulée autour de trois thèmes (Archiconfrérie de la Saint-Vincent / Histoire et patrimoine de l’avenue de Champagne / Habits de Lumière).

Trois grands événements sont ainsi à retenir : l’Archiconfrérie de la Saint-Vincent le 18 janvier ; la soirée blanche du 14 juillet (fléchée « 10 ans de l’inscription à l’Unesco ») ; les 25 ans des Habits de Lumière. Des animations récurrentes thématisées ou délocalisées seront aussi organisées lors des Journées du patrimoine, de concerts dans les jardins de l’Hôtel de Ville et du musée dans le cadre de la Fête de la Musique, mais aussi des expositions dans les médiathèques… En outre, une exposition temporaire d’envergure tiendra place sur le thème du Champagne au musée du Vin de Champagne et d’Archéologie.