Beaucoup de candidats et des surprises pour les législatives dans l’Aube
Politique. Deux députés sur trois retournent aux urnes, Gérard Menuel passe le flambeau.
Après les résultats des élections présidentielles qui ont vu, dans l’Aube, Marine Le Pen (33,7 % des voix), devancer Emmanuel Macron (25,6%) et Jean-Luc Mélenchon (13,9%), les cartes sont redistribuées pour ces législatives. L’un des enjeux sera de voir si Les Républicains pourront conserver leurs deux sièges à l’Assemblée Nationale après la déconvenue de la candidature de Valérie Pécresse. Un enjeu important puisque en 2012, l’UMP, devenue Les Républicains en 2016, s’était imposée dans les trois circonscriptions. François Baroin, président des Républicains de l’Aube, met tout son poids dans la bataille des législatives en aidant les trois candidats de son parti, dont il a dévoilé les noms dès le mois de mars. Pour affronter le député sortant LRem Grégory Besson-Moreau sur la première circonscription, François Baroin compte sur une de ses adjointes à Troyes, Stéphanie Fraenkel.
Cette dernière pourra s’appuyer sur un suppléant bien implanté en ruralité, Philippe Borde, maire de Bar-sur-Aube. Sur la seconde circonscription, Valérie Bazin-Malgras met en avant son bilan à l’assemblée nationale mais aussi son travail de terrain pour espérer être réélue. La troisième circonscription fait l’objet de toutes les attentions. Député sortant LR, Gérard Menuel, 70 ans, a décidé d’arrêter après trente ans d’engagement politique. Il voudrait passer le relais à un nouveau venu en politique, Baptiste Gatouillat, un agriculteur de 38 ans très engagé dans le secteur rural. Un profil similaire sur bien des points à celui de Gérard Menuel lorsqu’il s’est lancé en politique.
Surprise dans la 3ème circonscription
Une troisième circonscription qui a révélé une véritable surprise du côté de la majorité présidentielle. L’investiture décidée par les instances parisiennes suscite des remous parmi les militants aubois d’En Marche. Initialement réservée à Horizons, elle a finalement été attribuée au Modem et c’est ainsi que Loëtitia Beury a été investie sans que l’échelon local soit consulté. Pourtant, l’élue d’opposition au conseil municipal de Troyes avait claqué la porte d’En Marche, avec fracas, il y a un an, alors qu’elle était débarquée du poste de référente départementale. Dans ce contexte, la campagne auboise de la maison commune « Ensemble » ne se fera pas toujours très collectivement, et on voit poindre des candidats « dissidents » se réclamant de la majorité présidentielle.
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Pour sa part, Grégory Besson-Moreau met en avant son bilan et ses initiatives pour le monde agricole pour être réélu sur la première circonscription, alors que pour la majorité présidentielle, une candidate Modem, Salomé Fontaine, a été investie. Le Rassemblement National compte sur la dynamique des présidentielles avec ses trois candidats : Joël Guitton, secrétaire départemental sur la 1ère, Évelyne Henry sur la 2e et Angélique Ranc, conseillère régionale, sur la 3e.
Le mouvement d’Éric Zemmour annonce également trois candidats. À gauche, la Nupes a réussi à se mettre d’accord sur trois candidats, deux issus de la France Insoumise sur la 2e (Sarah Fraincart) et la 3e (Gaëtan Seffals), la 1ère étant dévolue à EELV. Lutte Ouvrière sera aussi présente partout, et d’autres mouvements encore bien présents, comme le parti animaliste. À suivre aussi le score de Marie-Élisabeth Canaud, figure du mouvement anti-pass sanitaire et des « convois de la liberté » sous le surnom de Marisa. Bref, beaucoup de candidats sur la ligne de départ.