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Nathalie Bien : Une nécessaire formation continue au Conseil des Prud’hommes

Conseil des Prud’Hommes. L’audience solennelle de rentrée du Conseil des Prud’hommes de Châlons-en-Champagne s’est déroulée mardi 24 janvier. Ayant déjà exercé cette fonction en 2021, Nathalie Bien a été nommée par le collège employeur présidente du Conseil et Patricia Jacquin, vice-présidente, insiste être guidées dans leur fonction par « la déontologie et la discipline ».

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Hervé Lhenry, Nathalie Bien et Patricia Jacquin.
Hervé Lhenry, Nathalie Bien et Patricia Jacquin. (Crédit : ND)

C’est lors d’une audience commune, format décidé il y a quelques années, que le Conseil des Prud’hommes a effectué sa rentrée, confirmant que le Conseil « n’est pas une juridiction à part mais bien, à part entière de la juridiction de Châlons-en-Champagne », selon les mots de celui qui a passé la main, le président sortant, Hervé Lhenry. « Être conseiller prud’homal est un engagement profondément républicain auquel nous devons donner du sens, c’est exercer ses fonctions en toute indépendance, impartialité, digité et probité », rappelle Nathalie Bien, Présidente du Conseil des Prud’hommes de Châlons-en-Champagne pour l’année 2023. Une fonction qu’elle avait déjà occupée en 2021.

Un rôle indispensable, mais qui doit « encore progresser », soutient Hervé Lhenry. « Il nous faut progresser dans nos argumentations juridiques et rendre, dans des temps raisonnables, nos décisions. » En effet, la durée moyenne des affaires terminées est de 14 mois. « La principale critique que les Français font à leur justice, c’est d’être trop longue. Parfois aussi ils lui reprochent d’être trop éloignée des justiciables. Ce reproche de l’éloignement, vous y échapperez aisément par votre expérience professionnelle et votre ancrage dans l’activité économique et salariée, dans les relations de travail du quotidien », nuance pour sa part Ombeline Mahuzier, Procureure de la République de Châlons-en-Champagne.


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Insistant pour sa part sur le grand renouvellement des conseillers durant ces cinq dernières années, Nathalie Bien a assuré que l’image des Prud’hommes était bien en train d’évoluer : « Nous avons la chance de pouvoir suivre des formations, aussi bien sur le droit du travail que sur une veille juridique plus large, en constante évolution. » Ces formations s’inscrivent notamment dans la nécessité pour les conseillers prud’homaux d’obéir à une véritable impartialité.

« Le juge prud’homal prête le serment de remplir ses devoirs avec zèle et intégrité et de garder le secret des délibérations (…) La création du recueil de déontologie des conseillers prud’hommes offre désormais un outil qui recense et explicite clairement les principes qui doivent le guider », appuie Nathalie Bien. La Présidente du Conseil des Prud’hommes a tenu à terminer son propos sur l’extrême exigence que demande cette tâche et la connaissance rigoureuse du droit du travail et des procédures civiles.