Hommes et chiffres

Magali Josse, première femme procureure dans les Ardennes

Justice. Moment fort de la juridiction, le tribunal judiciaire de Charleville-Mézières a été réuni pour l’installation officielle de six nouveaux arrivants.

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Magali Josse, première femme procureure dans les Ardennes
Magali Josse a franchi pour la première fois les portes du palais de justice carolomacérien le 2 novembre dernier. (Crédit : P. Rémy)

Elle est la première femme procureure de la République du tribunal judiciaire de Charleville-Mézières, poste auquel elle vient de succéder à Laurent de Caigny, parti cet été à Valence. Magali Josse, 46 ans, a officiellement été présentée au grand public et au Préfet ainsi qu’aux autorités civiles et militaires à l’occasion de l’installation de six nouvelles têtes au tribunal judiciaire. « Magistrate ayant l’ADN parquet » comme elle se présente elle-même, la native de Paris sortie de l’école nationale de la magistrature en 2002 a tour à tour exercé ses fonctions en qualité de substitut ou vice-procureure, sur des ressorts différents de la République.


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Dans des juridictions de la cour d’Appel de Douai (Dunkerque, Valenciennes et Avesnes-sur-Helpe) puis dans celles plus importantes de Créteil et Paris toujours dans des fonctions de parquetière. Missions au cours desquelles, elle a montré toute son appétence pour la communication judiciaire et les relations avec la presse au parquet général de la Cour d’Appel de Paris.

Fermeté contre toutes les formes de violences

En attendant d’apprendre à connaitre ses futurs partenaires et découvrir les spécificités ardennaises liées à son histoire, son identité et sa position frontalière avec la Belgique, Magali Josse en prenant la direction de son premier parquet a dévoilé les grandes lignes de sa stratégie pour « assurer un service public de qualité, efficace et cohérent avec humilité, enthousiasme et détermination ». « J’ai à cœur de mener une direction d’enquêtes efficace avec les forces de police et de gendarmerie nationale pour garantir la sécurité de nos citoyens et faire en sorte que la loi soit bien appliquée sur le territoire des Ardennes. Ici, ma priorité sera de poursuivre une politique pénale de fermeté en matière de lutte contre les violences intrafamiliales, ce qui représente un enjeu de protection des victimes. Un domaine où la juridiction s’est d’ailleurs engagée de façon dynamique par le nombre de bracelets anti-rapprochement déjà déployés (plus de 100 en circulation sur le département) depuis la mise en œuvre de ce dispositif. Je serai aussi très attentive à toutes les autres formes de violence physique commises au préjudice des personnes et également aux atteintes aux biens. »

Lors de ses précédentes missions, les violences intrafamilles, conjugales mais aussi le terrorisme et la criminalité ont souvent rempli le quotidien de Magali Josse. Avant l’intervention de la nouvelle venue, Marlène Borde, vice-procureure, avait dit le plus grand bien de Laurent de Caigny en revenant sur son investissement pour la juridiction durant sept ans, son énergie sans faille et son talent vocal. Avant leur présentation par Vivien David, président du tribunal judiciaire, Aurélie Deloux, directrice de greffe, a énuméré la liste des nouveaux éléments affectés à la juridiction : Mme Samira Gourine, vice-présidente, Mme Adrien Obein, juge, Robin Ferrandi, juge des enfants, et Daniel Glandier, juge des contentieux de la protection ainsi que Nicolas Cambolas, directeur des services de greffe judiciaires.