Une crèche interentreprises pour fidéliser et attirer les salariés
Entreprises. À Nogent-sur-Seine, l’Union patronale Romilly-Nogent s’associe aux gros employeurs pour financer la construction et le fonctionnement d’une crèche.
C’est une carte maîtresse pour attirer les candidats au moment où le recrutement de nouveaux talents relève parfois du parcours à obstacles. « Une crèche est un réel atout pour attirer de nouveaux et jeunes talents sur nos sites de Nogent dans un contexte de marché de l’emploi très tendu », reconnaît Christophe Passelande, directeur général des établissements Soufflet groupe InVivo. « Ce projet marque l’engagement fort d’EDF pour conforter l’attractivité du territoire en proposant un nouveau service répondant à une demande forte des salariés », confirme Olivier Garrigue, directeur de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine. Celle-ci sera la première à proposer à des salariés des places garanties au sein d’une crèche interentreprises en cours de construction dans la cité nogentaise.
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Les deux plus gros employeurs du secteur, Soufflet (850 salariés) et la centrale EDF (800) ont réservé respectivement 8 et 10 places au sein de la future crèche. La ville de Nogent-sur-Seine s’est engagée également en réservant 4 berceaux. Le partenariat privé-public et l’engagement des entre¬prises permettent de financer la construction de nouvelles crèches et de résoudre les problématiques de manque d’équipements publics. Par exemple, sur le territoire nogentais, le taux d’équipements d’accueil pour la petite enfance est inférieur de 10 points à la moyenne nationale. Difficile dans ces conditions de garder durablement les salariés et d’en attirer de nouveaux. D’ailleurs, c’est en partant de cette problématique que l’Upren, l’union patronale de Romilly et Nogent-sur-Seine a lancé ce projet de crèche interentreprises. « Cette crèche va permettre à nos entreprises de fidéliser leurs salariés, d’attirer de nouveaux collaborateurs et plus globalement d’améliorer l’attractivité et la qualité de vie sur notre territoire », précise Robert Larbaletier, président de l’Upren.
OUVERTE À TOUTES LES ENTREPRISES
Si Soufflet, EDF et Nogent-sur-Seine ont permis le lancement de l’opération en réservant à l’avance des berceaux pour leurs salariés, la crèche interentreprises est ouverte aux autres salariés du secteur puisqu’elle comprendra 31 berceaux. « Toute entreprise, quelle que soit sa taille, artisan, profession libérale ou collectivité, peut réserver une place à tout moment, en apportant une contribution financière pour son salarié », rappelle Jérôme Obry, directeur général de « Rigolo comme la vie », une structure spécialisée dans la gestion de crèches interentreprises. Très pré¬sente dans le nord et depuis peu l’ouest de la France, elle compte déjà une autre crèche de ce type dans l’Aube, à Saint-Parres-aux-Tertres dont les initiateurs étaient le centre Leclerc, Festilight et la commune.
C’est un autre acteur local, Troyes Aube Habitat qui porte l’investissement foncier s’élevant à plus de 762 000 euros. Conçu par 5-Cinq Architectures, le bâtiment se situe à quelques dizaines de mètres seulement du siège de Soufflet. Très pratique donc pour les salariés, mais aussi pour faire voir aux candidats à l’embauche les services dont ils pourront bénéficier. Un équipement mis en service début 2023 « et qui est très attendu car les famille peinent à trouver des solutions de garde collective », note la maire de Nogent-sur-Seine, Estelle Bomberger-Rivot. Avec ses 31 berceaux, la future crèche doublera presque les capacités locales, limitées à une crèche intercommunale de 39 places. C’est pourquoi la CAF soutient l’opération en finançant plus de la moitié de son coût et en assurant une subvention annuelle de fonctionnement.