Stef logistique investit 20 M€ à Itancourt
Attractivité. La zone d’activités Le Bordeau pourrait bientôt afficher complet.
Située dans la partie ouest d’Itancourt, à 5-6 km au sud-est de Saint-Quentin, la zone d’activités Le Bordeau couvre près de 70 ha. L’ancien site Nestlé, d’où sortaient les produits Maggi, a repris vie et belle allure grâce à de nouveaux occupants.
Présente sur la zone depuis 2007, Stef logistique a décidé de s’agrandir. Le groupe Stef (Société de transports et entrepôts frigorifiques) est une société européenne, contrôlée par son management via Atlantique Management. Elle est présente dans 15 pays, avec un réseau de 273 entrepôts, dont 15 dans les Hauts-de-France y compris Itancourt. Elle emploie 22 000 personnes, met en œuvre 4 000 camions et remorques, dont 2 700 lui appartiennent et réalise un chiffre d’affaires de 4,3 milliards d’euros (2022).
L’opération a obtenu le soutien de la communauté de communes du Val de l’Oise, dont Itancourt fait partie. Elle a racheté à Nestlé la parcelle qui va permettre à Stef de doubler la surface de ses entrepôts et de la faire passer à 20 000 m². L’entreprise doit y investir 20 millions d’euros. La commune y est aussi gagnante. Non seulement Stef Logistique va y créer des emplois, mais ses camions n’auront également plus à traverser le village.
De nouveaux investisseurs
Nestlé a tout de même laissé dans la zone d’activités Le Bordeau un établissement de Cereal Partners France, spécialisé dans les céréales pour le petit-déjeuner, qui compte environ 260 salariés. D’autres sont venus s’y installer, comme Envie Nord, une association qui combine entreprise d’insertion et récupération d’appareils électro-ménagers et qui a ouvert des ateliers et un espace de vente où s’active une trentaine de personnes.
On y trouve aussi French Cosmetic Packing, experte en conditionnement des produits de beauté haut de gamme, Ferm’Fabrik, start-up de l’agro-alimentaire qui connaît un joli succès avec ses chips de blé ou de lentilles. Et on devrait bientôt y voir Artois Motoculture, entreprise calaisienne déjà présente dans le Nord, qui a décidé d’y établir l’une de ses concessions Massey-Ferguson et d’autres encore.
La reprise des friches industrielles et installations désaffectées est une priorité, pour éviter une artificialisation supplémentaire des sols. Mais elle est insuffisante au regard des besoins et s’accompagne d’une extension de la zone d’activités. Cette double opération correspond aux objectifs du Schéma de cohérence territoriale (Scot) mis en œuvre par la CC du Val de l’Oise. Ce dernier a identifié l’aire Itancourt-Urvillers-Essigny-le-Grand comme l’un des pôles structurants du développement économique du pays saint-quentinois, tout en y préservant le plus possible de surfaces agricoles et d’espaces naturels.