L’achèvement de la RN2 est enfin sur la bonne voie
Travaux. Après des années d’attente, l’État et la Région Hauts-de-France viennent d’inscrire le contrat de rénovation de la RN2 dans le plan 2023-2027.
« Lorsque j’étais un gamin, on parlait déjà de mettre la Nationale 2 en 2x2 voies, confie un internaute. J’ai 71 ans et on n’y est toujours pas. » Pourtant, ce vieux projet a franchi à la fin de l’an dernier un pas décisif. L’Etat et les Hauts-de-France se sont accordés non seulement pour l’inscrire dans leur contrat plan 2023-2027, mais aussi pour le chiffrer et se répartir la charge.
L’Etat y consacrera 153 millions d’euros et la Région, 123 millions. 95 % de ces sommes sont destinées à la RN2. Le coût des travaux rien que dans l’Aisne est évalué à 140 millions. Le Département y apportera un petit complément de 10,7 millions pour certains aménagements qui concernent des accès de ville ou des routes départementales. « C’est important pour l’avenir de l’Aisne et son attractivité », précise Nicolas Fricoteaux, le président du Conseil départemental.
Mais il a fallu batailler pour voir toucher terre « ce serpent de mer », selon les mots du sénateur et conseiller départemental de Marle, Pierre-Jean Verzelen. Ces aménagements étaient réclamés depuis des lustres tant par les entreprises, notamment de transports, que par les collectivités. L’agglomération du Grand Soissons a même organisé des manifestations et des blocages de route pour les obtenir.
Le passage intégral de la RN2 en 2x2 voies se décompose, dans l’Aisne, en 7 chantiers principaux. Du nord au sud, la déviation de La Capelle, l’élargissement vers Marle, la déviation de Froidmont-Cohartille, le contournement de Laon à sécuriser, ainsi que la traversée de la forêt de Retz et la déviation de Villers-Cotterêts, enfin le viaduc de Vauciennes.
Le viaduc de Vauciennes point d’achoppement
Ce viaduc va permettre à la 2x2 voies de franchir la vallée de l’Automne et d’éviter le village de Vauciennes. à l’est, il débute dans la commune de Couyolles (Aisne) et débouche dans celle de Vauciennes (Oise) à l’ouest. À lui seul, il représente une dépense de 60 millions d’euros. « Une somme exorbitante », selon Pierre-Jean-Verzelen, qui a conduit le Département de l’Aisne à refuser son concours financier au futur viaduc. Selon lui et d’autres élus, une option moins coûteuse était envisageable et aurait permis de dégager des ressources pour résorber les points noirs qui subsistent. à Marle, à Soissons et ailleurs, il reste des travaux à effectuer pour sécuriser complètement les accès à la RN2.