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Reims Habitat déploie « Klaro » simulateur d’aides en tous genres

Logement. Reims Habitat, organisme aux 11 000 logements sur le territoire du Grand Reims, met en place un panel de mesures pour ses locataires afin de lutter contre l’inflation. La plus emblématique est le déploiement de « Klaro », un simulateur d’aides en ligne.

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Photo de Juliette Lefeu et Vincent Verstraete
Juliette Lefeu, Directrice générale de Reims Habitat et Vincent Verstraete, Président. (Crédit : ND)

Reims Habitat déploie un simulateur d’aides en ligne, « Klaro », développé avec le soutien de la Croix-Rouge française, pour ses locataires, afin de « s’engager pour leur pouvoir d’achat », souligne la directrice générale, Juliette Lefeu.

En effet, il existerait plus de 1 200 aides d’État auxquelles plus de 70% des Français seraient éligibles. Or seuls 30% y font appel et en bénéficient. Quid des autres ? Ignorance de ces aides, manque de temps pour remplir les dossiers, complexité de la tâche à accomplir…

« Nous avons développé ce service pour nos locataires, en lien avec la Croix-Rouge. Il n’est pas accessible au grand public puisque les bénéficiaires peuvent uniquement y avoir accès via leur espace client Sésame », précise Juliette Lefeu. Le simulateur va ainsi à « chercher tous types d’aides existantes et les proposer à des bénéficiaires ciblés ».

110 euros en moyenne d’aides par foyer

80 questions sont posées aux locataires de Reims Habitat afin d’affiner leur profil, et, en fonction de leurs réponses, le moteur de recherche indique les aides auxquelles ils peuvent prétendre. « On estime que chaque personne pourrait, en moyenne, bénéficier de 110 euros en subventions diverses : aide à l’achat d’un vélo, d’une activité pour les enfants, chèque essence etc. », détaille Juliette Lefeu.

196 clients sur les 11 000 familles hébergées par le bailleur social du Grand Reims. se sont déjà connectés afin de faire valoir des droits dont ils n’avaient pas connaissance « L’outil est pensé pour être facile à utiliser, il peut même être complété en plusieurs fois. »

« C’est dans notre mission de bailleur social de déployer des solutions pour nos clients et de favoriser aussi, leur pouvoir d’achat », indique Vincent Verstraete, Président de Reims Habitat.

Aujourd’hui, l’organisme logeur qui héberge l’équivalent de 33 000 personnes, étend aussi ses possibilités de développement et de programme d’investissement, depuis qu’il est passé du statut d’OPH à Société d’Économie Mixte en 2022.


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Outre le déploiement de Klaro, Reims Habitat développe un plan stratégique de patrimoine ambitieux pour la période 2020-2030, aussi bien dans la rénovation que dans la construction mais aussi la vente de logements.

« 1 280 logements seront construits sur la période, 3 872 seront réhabilités et 626 déconstruits », annonce la directrice générale.

Ce programme s’inscrit aussi dans la nécessaire rénovation énergétique des bâtiments. « Nous n’avons pas attendu l’obligation légale pour entamer des réhabilitations car nous gardons un œil constant sur l’évolution des logements et leur adaptation aux locataires », précise Vincent Verstraete par ailleurs adjoint au Maire de Reims, délégué au quartier « Est » et à l’animation des adjoints de quartier mais aussi conseiller départemental.

« Tous les logements classés F et G seront regardés pour être efficaces énergétiquement en 2024. L’objectif est que toutes les habitations soient classées C ou D et que l’ensemble du parc soit rénové d’ici à 2030 », fait savoir Juliette Lefeu.

L’objectif affiché est non seulement le bien-être des locataires mais également un levier de réduction des dépenses : « Plus on rénove, plus on baisse les charges, plus on augmente le pouvoir d’achat de nos clients. »

D’ailleurs, un des objectifs du bailleur, dont le Grand Reims est actionnaire à 75% (24% CDC Habitat et 1% NE Aménagement) est la dédensification des espaces : « Aérer les espaces, laisser la place à la nature plutôt qu’au béton, construire des logements moins hauts, tout cela est aussi le fruit d’une politique municipale qui consiste à améliorer l’image et la qualité de vie du logement social. »