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Quatre bus roulant au biocarburant testés

Décarbonation. Filiale de RATP Dev et exploitant du réseau TAC, la Compagnie des Transports de Charleville-Mézières (CTCM) a inauguré, à Glaire, une cuve Oleo 100, un carburant alternatif produit à partir de colza.

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Photo de Christophe Hipeau, Christelle Roux, Jérémy Dupuy, Antonio Madau et Frédéric Linares
Christophe Hipeau, directeur de la CTCM, Christelle Roux, directrice Région Nord RATP Dev, Jérémy Dupuy, vice-président d’Ardenne Métropole, Antonio Madau, responsable d’exploitation CTCM, et Frédéric Linares, chef du centre de Sedan. (Crédit : PR)

Exploitant depuis 2012, le réseau de transport de Charleville-Mézières TAC pour le compte de la communauté d’agglomération Ardenne Métropole, la CTCM s’engage par l’installation de la cuve de biocarburant au colza dans une politique ambitieuse de décarbonation. Ce qui répond parfaitement à la volonté de la collectivité locale de favoriser la transition énergétique.

Concrètement, grâce à l’installation de cette cuve de 20 000 litres au sein du dépôt TAC du Sedanais, quatre véhicules sur les 61 que compte le réseau pourront désormais s’approvisionner avec un biocarburant made in France, l’Oleo100. Ils effectueront ainsi 178 000 kilomètres commerciaux.

L’installation de cette cuve et la transition partielle de la flotte à l’Oleo100 s’intègrent à un plan de modernisation qui passera par une phase d’expérimentation. Produit dans deux usines Saipol en France, dont une située dans le Grand Est, ce carburant 100% biosourcé permettant une réduction de 60 % des émissions de CO2 et une diminution de 80 % des émissions de particules rejetées dans l’air, répond aux enjeux d’une énergie renouvelable et responsable.

Le prix de l’Oleo 100 indéxé sur celui du gazole

Pour RATP Dev, « l’utilisation d’Oleo100 permet une réduction significative de l’empreinte carbone lors des liaisons urbaines et interurbaines, tout en conservant une qualité de service élevée pour ses clients ». De plus, son utilisation permet de réduire la dépendance aux carburants fossiles et de soutenir l’économie locale en favorisant la production de matières premières agricoles.

« Nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec Ardenne Métropole pour rendre notre engagement mutuel en faveur de la transition énergétique toujours plus concret. Le passage vers l’Oleo 100 participe à la construction d’un territoire plus durable pour les habitants de la Métropole », déclare Christelle Roux, directrice régionale de RATP Dev.

« L’arrivée de ce carburant au sein de notre réseau de transports en commun correspond parfaitement à la volonté d’Ardenne Métropole de permettre à tous les habitants du territoire de se rendre d’un point à un autre de la manière la moins carbonée possible. Une volonté qui s’est déjà traduite par la mise en place de bornes de recharge pour véhicules électriques ou par le plan d’actions Agglo vélo », a pour sa part souligné Jérémy Dupuy, vice-président d’Ardenne Métropole en charge des mobilités en découvrant le véhicule du premier réseau de RATP Dev à utiliser ce nouveau carburant.

Les chauffeurs du TAC, pour leur part, semblent y trouver plus de confort et de souplesse dans la conduite. En revanche, si les bénéfices pour l’environnement sont évidents, le passage à la pompe pour la collectivité locale concernée peut être source de critique.

Car le prix de l’Oleo100 est indexé sur celui du gazole et parce qu’il faut plus de biocarburant que de gazole en termes de consommation : près de 5% de plus par véhicule. Il faudra donc patienter pour savoir quel sera le meilleur mix possible entre le gazole, l’électrique, le GNV ou l’Oleo100 pour alimenter le réservoir des bus…