Première année du dispositif NAAGE sur le Lac du Der
Santé. Chaque année, le nombre de décès liés à des noyades augmente, avec une moyenne de 1 000 décès par an.

Chaque année, le nombre de décès liés à des noyades augmente, avec une moyenne de 1 000 décès par an. En 2025, entre le 1er juin et le 1er juillet, la France a connu une progression particulièrement préoccupante, notamment chez les jeunes publics âgés de 0 à 12 ans.
« Au total, on recense 429 noyades sur cette période, comprenant à la fois des décès (109) et des personnes en situation critique. Ce chiffre est deux fois supérieur à celui de l’an dernier »,
indique Raphaël Blanchard, vice-président du Conseil départemental en charge du sport. C’est pourquoi le Conseil départemental de la Marne et celui de la Haute-Marne, en partenariat avec le Syndicat du Der, la CRDS
(Conférence régionale du Sport, émanation de l’Agence nationale du Sport) déploient le dispositif NAAGE
(Nouvelle Aisance Aquatique en Grand Est) pour la première fois sur le lac du Der (et la deuxième année en Grand Est) qui accueille chaque année plus de 130 000 baigneurs.
Aller là où les gens se trouvent
« Les compétences natatoires, ce qu’on appelle aussi les habiletés motrices, doivent être entretenues. Il faut continuer à pratiquer pour les maintenir dans le temps. C’est sur ce constat que repose toute notre démarche. L’apprentissage de la natation est essentiel, certes, et les piscines jouent un rôle central. Mais elles exigent que les gens se déplacent, qu’ils fassent la démarche volontaire d’aller dans un lieu spécifique pour apprendre. Or, nous avons décidé de renverser cette logique : allons plutôt vers les gens, là où ils se trouvent l’été, sur les sites naturels de baignade, là où les risques sont réels — car il est plus difficile de nager dans un lac que dans une piscine », explique Romuald Mangeojean, Directeur général de la ligue Grand Est Natation. Le dispositif a été structuré autour de quatre activités principales : l’apprentissage de la natation / le programme « Nager-forme bien-être » / Nager grandeur nature / le beach-polo.
L’opération est co-financée à hauteur de 5 000 € pour chaque département aux côtés de l’Agence Nationale du Sport et de la Région Grand Est (50 000 €) pour un budget global de 171 000 €. La mise en oeuvre opérationnelle est assurée par la Ligue Grand Est de Natation, qui a identifié un acteur associatif capable d’encadrer les activités, ici le Comité Régional Olympique et Sportif.
« Toutes les activités (sauf l’apprentissage) sont accessibles librement, via QR code ou fiche d’inscription sur place. Pour l’apprentissage, en revanche, une inscription préalable est recommandée, avec un cycle d’au moins 5 à 10 séances, pour que cela ait un impact pédagogique réel », souligne Romuald Mangeojean. L’encadrement repose sur un réseau mobilisé par la Ligue : 14 encadrants diplômés (2 par site, carte professionnelle à jour), 1 coordinatrice en charge de la logistique et de l’animation soit une équipe de 5 à 6 personnes mobilisées en permanence.
« En croisant les sites, les jours, et les participants, nous estimons à plus de 300 personnes le nombre de bénéficiaires par site, soit plus de 1 500 sur tout le Grand Est », précise David Imbert, chef du Service départemental à la jeunesse, à l’engagement et aux sports de la Marne.
Informations pratiques : du lundi 4 au vendredi 8 août sur la plage de Giffaumont et lundi 11 au samedi 16 août sur la plage de Braucourt.
Pour plus d’informations : Lac du Der : de nouveaux projets pour un tourisme durable