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Polymoulages reprend partiellement son activité

Industrie. Après un incendie qui a ravagé l’intégralité des locaux, l’entreprise reprend une partie de son activité.

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La famille Giannini espère reconstruire une usine au 1, rue de Haute-Possenette sur la zone industrielle de Donchery où Polymoulages était implanté. (Crédit : PR)

Le 3 février, un violent incendie a ravagé l’entreprise Polymoulages à Bazeilles, spécialisée dans la fabrication en pièces polyester. « Le bâtiment de 1 600 m² ainsi que l’ensemble du parc machines — deux compresseurs, deux systèmes d’extraction des vapeurs de produits, une pompe à vide, une machine à injecter, une gelcoateuse et deux cabines d’aspiration de poussière — ont totalement brûlé », déplore Bruno Giannini, le dirigeant qui, aujourd’hui, est livré à une infernale course contre la montre pour relever un sacré défi : redémarrer l’activité au plus vite.

Première étape de ce challenge : la signature d’un bail précaire d’un an pour louer un bâtiment de 680 m² à Sedan, où Bruno et Christelle Giannini, les gérants, et leur fille, responsable qualité, ont obtenu les clés afin de reprendre partiellement le travail. En attendant de reconstruire une usine sur la zone industrielle de Bazeilles, là même où Polymoulages exerçait encore avec un effectif de seize salariés, en début d’année.

Être prêt à la mi-mars

« Après avoir demandé un acompte à nos assureurs, nous allons investir 250 000 euros pour le remplacement de nos machines et équiper cet atelier de manière à relancer une partie de la production en attendant que les machines neuves soient opérationnelles. L’objectif : être prêt à la mi-mars avec huit lignes de production, soit la moitié de notre habituel outil de travail. Nous procèderons par la suite à un nouvel effort financier de 100 000 euros pour revenir progressivement à la normale et sortir du chômage technique une large partie de notre personnel. Tout dépendra de nos clients habituels ».


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Sachant que dans les murs de l’enceinte sedanaise, le leader national de la nacelle ne sera pas en mesure de réaliser un volume d’affaires qui s’élevait à 1,6 million d’euros en fabriquant 200 paniers de nacelles par mois, Bruno Giannini veut éviter la fuite de marchés vers les pays de l’Est.

« Actuellement, je suis en tractations avec mes clients du BTP, de l’élévation et du loisir et les collectivités locales (130 au portefeuille en France, Italie, Espagne et Angleterre) pour enregistrer suffisamment de commandes et assurer une partie de notre chiffre d’affaire passé. On essaie de connaître les besoins de nos donneurs d’ordre sur le mois de mars pour se projeter et réorganiser notre production. » Il sera temps ensuite, de retransférer les machines sur l’ancien site bazeillais.