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Neoma dévoile son nouveau plan stratégique pour le futur

Neoma. Pour le dixième anniversaire de la création de Neoma Business School, l’école a dévoilé son plan stratégique en trois axes, qui trace sa feuille de route jusqu’en 2027.

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Le futur Campus rémois de Neoma
Le futur Campus rémois de Neoma devrait permettre à l’école d’atteindre une partie de ses objectifs notamment en matière de développement soutenable. (Crédit : BB)

A l’heure de dévoiler son nouveau plan stratégique de cinq ans, Delphine Manceau jette un œil dans le rétroviseur pour constater que Neoma a parcouru bien du chemin depuis 2017 et le premier plan stratégique de l’école.

En cinq ans, Neoma a vu son budget augmenter de +40%. Le nombre de ses articles de recherche a été multiplié par deux, le nombre de candidats à son accession a été multiplié par 2,5 et l’école n’a cessé de progresser dans les classements, se rapprochant de plus en plus du top 5 des grandes écoles. Quelques exemples de progression auxquels on peut ajouter le Campus parisien inauguré fin 2021 et le lancement prochain des travaux du Campus rémois (dont l’ouverture est prévue à la rentrée 2025).

« Nous sommes aujourd’hui parmi les cinq écoles qui publient le plus en France, ce qui constitue une grosse performance en matière de recherche »

« Notre prochaine étape est de continuer notre progression et d’affirmer notre leadership à travers trois missions : répondre aux grands défis d’avenir, accompagner une jeunesse qui change et innover dans un secteur en pleine mutation », souligne la directrice générale.

Delphine Manceau
Delphine Manceau, Directrice générale de Neoma Business School. (Crédit : BB)

Les défis d’avenir, Neoma les a identifiés et compte bien y répondre, que ce soit dans son approche de l’intelligence artificielle, dans sa maîtrise de la transition écologique, son renforcement de l’inclusion ou l’invention de l’entreprise de demain.

Point essentiel de la poursuite de la progression de l’école, la compréhension de la jeunesse est identifiée comme un axe majeur à intégrer dans la stratégie de l’école et de ses équipes, souligne Delphine Manceau : « Les jeunes qui postulent chez nous aujourd’hui avaient 15 ans au moment du premier confinement. Il y a un vrai changement du rapport au temps chez les jeunes et une contradiction entre leur quête d’immédiateté et leurs aspirations à changer le monde. Ils ont aussi de plus fortes attentes vis à vis du monde professionnel et des entreprises ».

L’accélération des ruptures technologiques et l’apparition constante de nouveautés (ChatGPT, le Metavers) bouleversent elles aussi l’approche pédagogique et les manières d’enseigner.

Face à ces défis, Neoma a donc mis en place des ateliers de travail où se sont réunis le personnel, les étudiants, les enseignants et les diplômés pour réfléchir ensemble aux solutions à proposer dans la démarche « Engage for the future ».

En matière d’excellence académique (Academic excellence), premier pilier du plan stratégique, l’objectif est clair : augmenter les facultés de l’école, ce qui devrait se traduire par une augmentation sensible du nombre d’enseignants chercheurs de 200 aujourd’hui à 250 dans cinq ans. « Nous allons aussi intégrer la transition environnementale et sociale dans l’ensemble de nos programmes dès 2023 et elle sera présente dans 100% des cours en 2027 », précise la DG.


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Hybridation des compétences, synergie avec d’autres écoles sur le territoire, développement des doubles diplômes… les projets ne manquent pas. En matière de formation continue, l’objectif est de multiplier le chiffre d’affaires pas trois dans les cinq prochaines années. Quant au i-learning, il est en plein essor, avec une construction assumée sur le modèle des codes utilisés par les séries Netflix afin de fidéliser les étudiants en ligne.

Conforter la posture pionnière de l’école

Deuxième pilier du plan, la partie Society concerne directement les aspirations sociales et sociétales de l’école et de ses étudiants. « Il y a cinq ans nous devions sensibiliser nos étudiants à ces questions. Aujourd’hui ils le sont déjà quand ils arrivent à Neoma, et certains sont déjà militants. La meilleure façon de répondre à l’éco-anxiété c’est l’action. Et celle-ci doit intervenir dès leur passage dans l’école, pas une fois qu’ils sont diplômés... »

En matière de géopolitique, l’école en partenariat avec l’IRIS de Pascal Boniface va lancer les rencontres géoéconomiques dès 2023. Neoma vise aussi l’exemplarité au niveau de son impact environnemental (grâce notamment à son nouveau campus) et dans l’inclusivité : après avoir multiplié par 10 son budget pour les boursiers en 10 ans, elle va encore le multiplier par deux d’ici 2027.

Enfin, le troisième pilier, baptisé Engage for students, vise à conforter « la posture pionnière de l’école en matière de technologies immersives ». Outre la V2 du campus virtuel, cela passe par le développement de la vie étudiante, le renforcement du service « wellness » (composé de 16 collaborateurs dont deux infirmières et trois psychologues) et la formation des professeurs à la sensibilisation aux troubles cognitifs et psychologiques.

Le plan stratégique sera accompagné en parallèle par la construction du nouveau campus rémois, qui devrait permettre à l’école qui compte 10 000 étudiants, d’atteindre un effectif de 11 500 étudiants en 2027. à cette date, Neoma devrait disposer d’un budget de 140 millions d’euros et coopérer avec 400 universités partenaires. Mais au-delà des chiffres, pour atteindre les objectifs fixés par l’école, il s’agit pour Delphine Manceau de « comprendre et agir dès maintenant ».