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Lex Persona démocratise la signature électronique

Technologie. La start-up auboise en forte croissance multiplie les projets autour d’une pratique de plus en plus répandue dans les entreprises comme pour les particuliers.

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Photo de François Devoret
François Devoret et Lex Persona ont lancé la première plateforme gratuite de signature électronique. (Crédit : LL)

Lorsque la start-up auboise Lex Persona s’est lancée en 2005, la signature électronique n’en était qu’à ses balbutiements. Depuis, sous l’effet des évolutions technologiques et réglementaires, de la dématérialisation, la signature électronique à valeur probatoire n’a cessé d’être toujours davantage utilisée.

« C’est une réalité mais le potentiel de progression est encore énorme car la signature électronique peut s’appliquer à de nombreux cas d’usages, pour les grandes entreprises bien sûr mais aussi les TPE, professions libérales ou encore les particuliers, autrement dit pour tout le monde », précise François Devoret, l’un des fondateurs de la start-up.

La croissance fulgurante de la start-up auboise en atteste. Après avoir atteint le million d’euros de chiffre d’affaires en 2015, Lex Persona est encore passée à la vitesse supérieure en triplant son chiffre d’affaires annuel et avec une croissance annuelle moyenne supérieure à 40 % ces quatre dernières années.

« L’an passé nous avons atteint 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires grâce aux solutions que nous proposons aux entreprises et organisations pour qu’elles puissent utiliser et proposer la signature électronique à leurs clients », poursuit le fondateur de l’entreprise.

Après avoir effectué tout son parcours à la Technopole de l’Aube, depuis l’incubateur jusqu’à l’hôtel d’entreprises, Lex Persona était de plus en plus à l’étroit d’autant que les effectifs aussi ont suivi la belle croissance de l’entreprise. C’est ainsi que depuis un peu plus d’un an, l’entreprise et ses salariés ont déménagé à Saint-André-les-Vergers pour s’installer… chez François Devoret.


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« Au lieu de rester dans des bureaux classiques on s’est dit qu’il serait plus intéressant d’être dans un cadre plus original et convivial qui rappellerait la maison », indique-t-il. D’autant qu’avec le développement du télé-travail, la totalité de l’effectif est rarement présente en même temps.

Le cadre de travail de Lex Persona est celui d’une grande maison bourgeoise, avec jardin et piscine. La cuisine familiale est en semaine le coin café de l’entreprise. Un cadre qui convient parfaitement à la jeune équipe de Lex Persona qui comprend notamment des spécialistes informatiques.

« Aujourd’hui nous sommes plus d’une quarantaine, avec une implantation aussi à Marrakech, au Maroc  », ajoute le chef d’entreprise qui n’en a pas fini avec les nouveaux projets.

Une plateforme gratuite pour tous

« Je veux rendre la signature électronique populaire et le football est justement le sport populaire par excellence, ceci explique notre partenariat avec l’Estac », ajoute-t-il. Lex Persona est ainsi devenue un important sponsor dont le nom est bien visible sur le maillot des joueurs troyens.

« Il faut que la signature électronique soit à la portée de tous et c’est dans cet objectif que nous avons lancé Lex Community, la première plateforme de signature électronique entièrement gratuite au monde », souligne François Devoret.

La plateforme mise en ligne récemment compte déjà un millier d’utilisateurs, pour la plupart professionnels libéraux, TPE, free-lance ou encore associations. Ils peuvent y faire signer gratuitement leurs clients de manière électronique et totalement sécurisée. Une démarche qui contribue à démocratiser les usages.

Quant à son développement, Lex Persona a encore du pain sur la planche, la croissance s’était faite jusqu’ici avec une clientèle de grandes entreprises et collectivités. « Aujourd’hui, nous continuons de nous développer en visant le marché des PME où les besoins sont de plus en plus importants », conclut le chef d’entreprise aubois.