Les savoir-faire du Bâtiment Associé labellisés EPV
Bâtiment. Le Bâtiment Associé vient de se voir remettre le label Entreprise du Patrimoine Vivant, pour trois métiers : la charpente, la maçonnerie et la taille de pierre.
C’est un événement pour cette entreprise fondée en 1979 par quatre associés — d’où son nom — et forte aujourd’hui de 180 salariés. Le Bâtiment Associé vient ainsi de recevoir le label Entreprise du Patrimoine Vivant(EPV) qui marque la reconnaissance de l’État en distinguant les savoir-faire industriels et artisanaux d’excellence des entreprises françaises. C’est pourquoi Christophe Possémé, président de l’entreprise depuis 2011 a reçu le label des mains du Préfet de la Marne, Henri Prévost.
« Le Bâtiment Associé s’appuie au quotidien, depuis bientôt 45 ans, sur quatre piliers, essentiels pour la réussite de nos sociétés : nos clients, nos salariés, nos investissements et nos métiers », confie-t-il. Des métiers avec une exigence de sérieux et d’excellence. « Nous avons la passion de bien faire, de regarder le passé par la connaissance des matériaux naturels : les différentes natures de pierre (leur provenance, leur dureté, leur porosité, leur couleur), les différentes essences de bois (la durabilité, le vieillissement, la classe de résistance), les différents sables et liants (couleur, granulométrie, plasticité, résistance) pour nous permettre de nous adapter et de reproduire ce que nos anciens ont réalisé sur les bâtiments historiques. De l’art roman à l’art déco… » poursuit celui qui a commencé sa carrière comme Compagnon du Devoir en maçonnerie.
Des chantiers d’exception
Une expertise qui a mené l’entreprise de Muizon (Marne) à travailler sur des chantiers emblématiques de la région et au-delà, avec quelques exemples parmi les 150 chantiers réalisés tous les ans : le centre d’hébergement pour Moët & Chandon, le collège Université, la Porte Mars, la façade art déco de l’Opéra, la collégiale de Braine, le clocher de l’église de Fère-en-Tardenois, le premier immeuble de 5 niveaux en bois pour Plurial Novilia sur le quartier Réma’Vert, ou encore l’école de Pont-Saint-Maxence dans l’Oise, « réalisée en peuplier structurel, paille et bardage châtaigner pour privilégier le circuit court des matériaux des Hauts-de-France », et en ce moment, le siège du champagne Thiénot.
Or, pour pouvoir mener autant de chantiers, il faut remporter des appels d’offres. « L’attractivité d’un territoire par ces investissements publics et privés permet à nos entreprises de croire en l’avenir, d’embaucher et d’investir au quotidien », rappelle celui qui est aussi vice-président de la Fédération française du bâtiment, organisme représentant 50 000 entreprises du bâtiment au niveau national et qui déplore le manque de constructions de logements neufs notamment.
Fidélisation des salariés
Si l’entreprise peut répondre aux appels d’offres c’est aussi qu’elle a les effectifs pour le faire. Bien que le bâtiment soit un secteur en tension, le Bâtiment Associé a des salariés dont la moyenne d’âge est de 34 ans mais surtout, avec une ancienneté moyenne de 15 ans « qui démontre l’épanouissement et l’ascension sociale de tous ces jeunes qui rentrent en apprentissage dans l’entreprise avec un CAP, BP, BTS, une Licence, ou un diplôme d’école d’ingénieur. Ils y réalisent leur carrière. En effet, 80% de nos effectifs sont issus de notre alternance », souligne le chef d’entreprise.
1 300 entreprises sont labellisées en France et un peu plus de 130 le sont dans le Grand Est. « Trois critères sont déterminants pour obtenir ce label : la détention d’un patrimoine économique spécifique, la détention d’un savoir-faire rare reposant sur la maitrise de techniques aussi bien traditionnelle que de haute-technicité et enfin, une notoriété associée à une démarche RSE », souligne Christophe Cheutin représentant d’EPV. Un ancrage dans le territoire et une maitrise des savoir-faire que le Bâtiment Associé compte bien poursuivre, en construisant en 2024 un nouveau siège, en face de l’actuel, ainsi qu’une deuxième ligne de fabrication d’ossature bois et le lancement, en 2025, de la construction d’un futur atelier de charpente avec l’intégration d’une ligne de peinture pour satisfaire les demandes aussi bien des architectes que des clients.
Une trajectoire représentative d’une entreprise « où l’on apprend tout en s’émancipant et en s’épanouissant dans son métier », comme le souligne Laure Miller, Députée de la Marne.