Entreprises

Les programmes neufs, une stratégie payante pour Benoit Migneaux

Immobilier. Spécialiste de l’immobilier depuis 1995, Benoit Migneaux est devenu au fil du temps avec son entreprise, un acteur incontournable de la promotion immobilière dans la région.

Lecture 5 min
Les programmes neufs, une stratégie payante pour Benoit Migneaux
Le nouveau siège de l’entreprise notamment spécialisée dans la construction de programmes neufs a une vue imprenable sur le plus ancien site de Reims.

On ne peut les ignorer. Aux quatre coins de la ville fleurissent des bannières Migneaux Immobilier. Programmes neufs ou en réhabilitation, des centaines d’appartements et locaux sont livrés chaque année par celui qui a démarré dans l’immobilier il y a 25 ans. Symbole du chemin parcouru par ce passionné de challenges, l’acquisition d’un immeuble au 39 rue du général Sarrail à Reims, pour y installer le siège de l’entreprise. « Je passais devant régulièrement lorsque je travaillais encore pour EDF, avec ma voiture et mon échelle d’intervention. Et en le regardant, je le trouvais non seulement beau et imposant mais je me disais qu’un jour, je voudrais l’acheter. Alors quand l’occasion s’est présentée, je n’ai pas hésité une seule seconde », relate celui qui souhaite réaliser « des programmes à fort potentiel ».


>LIRE AUSSI : Immobilier dans la Marne : le marché suspendu à la conjoncture


Aujourd’hui, s’il ne doit en retenir qu’un, c’est celui récent de le « Résidence MIRà», bâtiment ayant fait un bon dans la modernité, entre reflets et figures géométriques, à l’entrée de Reims, face au Palais des Congrès. Idéalement située à proximité de la gare, cette résidence, comme nombre de programmes, a attiré un grand nombre d’investisseurs parisiens, ayant vu, avec le covid, « l’attrait d’une ville dynamique mais calme par ailleurs, à seulement 42 minutes de Paris, soit moins que certaines stations de métros entre elles. Avec un prix à 5 000 euros du mètre carré, cela reste très compétitif », observe-t-il.

Les Rémois ne représentent d’ailleurs « qu’une vingtaine de pourcent » de la clientèle de Migneaux Immobilier. Les logements neufs bénéficient d’un attrait tout particulier avec l’augmentation des coûts de l’énergie : « On a divisé par plus de deux la consommation en énergie, en chauffage notamment dans les logements neufs. » Preuve de ce succès, avec une commercialisation entamée mi-2019, sur 150 logements de la résidence MIRÃ, il n’en reste plus que 5 ! « Il y a un fort engouement pour les T4, T5, en hauteur. Ce qu’il va rester, ce sont souvent des plus petites surfaces. »

Construire et rénover

Un « effet covid » est indéniablement constaté pour le promoteur qui confie n’avoir plus travaillé durant le premier confinement, comme tous les professionnels du secteur, mais avec un redémarrage très fort en juin 2020. Le secret d’un succès qui ne se dément pas ? « Avoir toujours du stock », tranche Benoit Migneaux. Et à la question : « Y’a-t-il encore de la place pour construire ? », la réponse est sans équivoque : « Cela fait 25 ans que l’on me pose cette question et force est de constater que oui, quand on veut trouver de la place, on trouve. » 1 500 logements sont ainsi en passe de voir le jour d’ici 2024-2025 pour le promoteur, grâce à 5 programmes, aux noms évocateurs de stations de métro parisiennes… 35 logements pour Portes des Lilas dans le périmètre des Berges du Canal, à quelques encablures du futur campus Neoma, 24 appartements pour la Résidence Liberté, dans le même quartier, 54 logements pour la résidence Bienvenüe au cœur de Bezannes ou encore 33 appartements pour la résidence Hector Guimard…

Pour autant, Benoit Migneaux n’en oublie pas le patrimoine en ayant eu soin d’exécuter une rénovation complète de plusieurs ensembles architecturaux remarquables de la région rémoise, comme l’immeuble art-déco « Go Sport », « l’ Insee » à Reims, ou « Le couvent des Clarisses à Tinqueux ». Une stratégie qui permet à l’entreprise de multiplier par deux son chiffre d’affaires entre 2020 et 2021 et d’atteindre le chiffre d’affaires de l’année dernière au mois de mai de cette année.