Le Plan Bâtiment durable planche sur la décarbonation de la filière
Bâtiment. L’étape régionale de concertation territoriale s’est déroulée à Reims avec Action Logement et les acteurs de la filière.
Comment accélérer la décarbonation du bâtiment ? Loin d’être anodine, la question est un enjeu majeur au regard du bilan carbone enregistré par ce secteur d’activité (voir encadré). C’est pourquoi le Gouvernement a chargé le Plan Bâtiment Durable de co-présider, aux côtés du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) et de la Direction générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature (DGALN), le comité de pilotage de la Feuille de route « Décarbonation de la chaîne de valeur cycle de vie du bâtiment ». Celle-ci devra être établie début 2023, après avoir fait l’objet de travaux, via des concertations territoriales. Réunis à Reims pour l’étape du Grand Est de la concertation, les acteurs de la filière du bâtiment (bailleurs, architectes, fédérations…) ont planché sur quatre groupes de travail : Composants des ouvrages, Construction neuve, Rénovation du parc existant et Exploitation et usage des bâtiments dans leur environnement.
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« Pour Action Logement, le bâtiment durable et la construction durable c’est quelque chose de stratégique et d’essentiel. L’élaboration de cette feuille de route est essentielle. C’est même une évidence pour nous », explique Bruno Arcadipane, le président du groupe. En effet, propriétaire d’un parc de plus d’un million de logements, mais aussi de bureaux et d’Ehpad, le groupe Action Logement développe environ 50 000 logements par an et représente à lui seul 1,1% du bilan carbone de la France. « Notre responsabilité est grande », assume donc Bruno Arcadipane. « Nous avons des savoir-faire et des compétences, nous avons surtout des obligations et nous sommes à vos côtés pour y faire face. L’engagement pour la neutralité carbone est un axe majeur pour notre groupe ».
« Des engagements indis-pensables pour notre avenir »
« Notre groupe compte plus de 50 filiales et toutes savent construire propre et durable. Fin 2022 un quart de nos productions neuves en maîtrise d’ouvrage directe passe le palier 2025 de la RE2020 ». Sachant que l’exploitation des résidences du groupe compte pour moitié des émissions, l’autre moitié étant émise par les activités parallèles, la rénovation va devenir « un levier essentiel pour lutter contre les émissions de gaz à effets de serre », souligne le président. Si le sujet a depuis longtemps été pris à bras le corps par le groupe Action Logement, ce dernier veut encore accélérer. « L’objectif c’est qu’en 2030 dans notre patrimoine il n’y ait plus une seule étiquette inférieure à D. Notre ambition est de réhabiliter entre 30 000 et 35 000 logements par an. Ces engagements sont totalement indispensables pour notre avenir commun ».
Pour tenir ses engagements, le groupe Action Logement s’appuie sur ses filiales opérationnelles dans les territoires. Mais il demande surtout, par la voix de son président, « à bénéficier d’une réglementation fluide et stable ». « Ce qui est calamiteux pour nos métiers ce sont les stop and go », a-t-il adressé à l’attention d’Etienne Crépon, Président du CSTB. Qui a répondu aux acteurs du bâtiment : « Quelles que soient les solutions que nous imaginerons au CSTB, elles ne seront rien si vous ne vous saisissez pas du sujet ». Fin de la phase de concertation courant novembre, avec une dernière étape à Toulouse pour une feuille de route à publier au 1er janvier 2023.