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Le marché troyen tire toujours l’immobilier aubois

Immobilier. Ventes en hausse de 20 %, progression sensible des prix des appartements anciens, le marché immobilier aubois a encore du potentiel.

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Le marché troyen tire toujours l'immobilier aubois
Mes Cossard, Dal Farra et Drouhin ont présenté les données sur le marché immobilier aubois en 2021. (Crédit : L. Locurcio)

La spécificité du marché immobilier aubois est de se concentrer principalement autour de l’agglomération troyenne. Logiquement puisque le bassin troyen rassemble a lui seul plus de la moitié de la population auboise et la majorité des activités économiques. Une tendance qui devrait se poursuivre avec l’augmentation du prix des carburants favorisant un retour à la ville. Si le marché des appartements anciens a connu une hausse des prix de 11,7 % en 2021 pour un prix médian record de 1 430 euros du m², c’est parce que plus de 70 % des transactions se sont effectuées dans l’agglomération troyenne, où la demande est restée forte. Selon les statistiques des notaires aubois, les quartiers les plus recherchés sont Cathédrale (1 640 euros), Gare (1 600 euros) et Écrevolles (1 550 euros). Le marché des maisons anciennes s’est bien tenu aussi en 2021, avec une progression de 3,8 % et un prix médian de 136 000 euros.


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« Avec un niveau de prix qui reste somme toute très raisonnable, Troyes reste une ville très attractive pour tous les investisseurs, et notamment les Parisiens », analyse Me Cossard en ce qui concerne le marché des appartements anciens. Là aussi c’est le bassin de vie troyen qui tire encore les prix vers le haut. Pour Troyes, le prix médian d’une maison ancienne s’établit à 155 000 euros, et plus encore dans les communes prisées de l’agglomération comme Rosières ou La Rivière-de-Corps.

L’est et le sud à la traîne

En revanche les prix de l’habitat ancien chutent dès qu’on s’éloigne de la préfecture auboise. Dans le Nogentais, le prix médian des maisons anciennes s’élève à 117 300 euros et dans le Pays d’Othe, à 128 900 euros. Des niveaux soutenus par une demande plus forte en 2021 avec une progression des ventes de 17,3 % dans le Nogentais et de 8,7 % dans le Pays d’Othe. En revanche, à l’est et au sud du département, les prix continuent de stagner, voire de reculer, faute d’acheteurs.

« Il faut tenir compte d’importantes disparités selon les secteurs géographiques, l’agglomération troyenne continuant d’être recherchée, alors que l’est aubois continue de baisser », indique Me Dal Farra. Contrairement au Pays d’Othe et au Nogentais qui ont clairement profité de l’engouement d’acheteurs issus de région parisienne et désireux de se « mettre au vert » à l’issue du confinement. Il reste que même après la poussée de 2021, le niveau de prix de l’immobilier aubois reste très attractif. Nombreux sont d’ailleurs les investisseurs à le recherche de biens à mettre en location, en particulier auprès des étudiants dont le nombre ne cesse de grandir, entraînant des besoins supplémentaires. Un phénomène qui devrait perdurer d’autant que l’immobilier aubois n’a pas encore rattrapé le niveau qui était le sien, il y a dix ans. Il reste encore même en-deçà de 2,9 % pour être précis.