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La cybersécurité devient vitale pour toutes les entreprises

Informatique. L’association Numica met en lumière la forte évolution des menaces qui pèsent sur les entreprises de toutes tailles.

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La cybersécurité devient vitale pour toutes les entreprises
Les participants à la conférence sur la cybersécurité proposée par l’association Numica à la Foire de Châlons. (Crédit : L. Locurcio)

« La généralisation du télétravail, les périodes de confinement, la digitalisation de l’économie sont des facteurs qui permettent aux cyberattaques de proliférer », constate Jean-Pierre Cuvelier, directeur de l’agence rémoise du Groupe Acesi, spécialiste de la cybersécurité. « Il faut absolument que toutes les entreprises et les collectivités, et même les PME/TPE en prennent conscience en agissant sur trois plans, la prévention auprès des salariés, l’infrastructure du service d’information et enfin la sauvegarde et la restauration des données après une cyberattaque », ajoute-t-il. C’est donc un thème d’une forte actualité que Numica a choisi de traiter à l’occasion du débat organisé à la foire de Châlons-en-Champagne par cette association régionale de professionnels de l’informatique. La cybersécurité est plus que jamais au centre des préoccupations au vu de la montée en flèche des attaques informatiques sous toutes les formes, notamment en direction des entreprises et des collectivités.

Les PME ciblées

« Les cybercriminels évoluent, se professionnalisent et savent s’adapter à la taille de l’entreprise », fait remarquer Mathieu Gallot, enquêteur cyber à la gendarmerie de la Marne. Dans chaque département, la gendarmerie a mis en place une SOLC (Section Opérationnelle de Lutte contre les Cybermenaces), avec des enquêteurs spécialisés, pour lutter contre ce fléau. « 67 % des entreprises françaises avouent avoir subi une attaque informatique et plus personne n’est à l’abri désormais », prévient-il. Très à la mode, le ransomware est de plus en plus utilisé par les pirates informatique. Le principe consiste à crypter les données d’une entreprise pour les rendre inutilisables et donner la clé qui les rendra lisibles en l’échange d’une rançon. « Il faut évidemment déposer plainte et ne jamais payer de rançon », conseille le gendarme. Autre statistique qui fait froid dans le dos : suite à une cyberattaque réussie, une TPE/PME sur deux dépose le bilan dans les deux années qui suivent.


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Les conséquences financières, économiques et en termes d’image sont lourdes, d’autant que s’ajoute un risque pénal et civil pour le dirigeant si celui-ci n’avait pas mis en place des mesures pour protéger les données de l’entreprise. Seul point positif – ou négatif -, dans 90 % des cas c’est le facteur humain qui permet à la cyberattaque de se déployer, et dans 94 % des cas, par l’ouverture d’un mail piégé. Si le risque est réel, il est possible de s’en protéger, et notamment en termes de conséquences. D’autres entreprises spécialisées dans la cybersécurité telles que UnumKey ont également détaillé les mesures de protection possibles. Mais comme le soulignait le représentant du groupe Acesi, la « cyber-résilience » doit aussi faire partie des notions à intégrer par l’entreprise. Une garantie pour relever la tête sans trop de dommages après une cyberattaque réussie.