L’Office de Tourisme du Grand Reims invente le tourisme régénératif

Le tourisme, c’est bon pour le territoire. Mais le tourisme durable – c’est-à-dire responsable, protecteur voire régénératif – c’est encore mieux pour l’intégrité du territoire. Question : comment développer ce type de tourisme à l’échelle de la Communauté urbaine du Grand Reims ? C’est sur ce thème qu’ont travaillé, au cours d’une journée, des acteurs des secteurs économique, touristique, culturel, associatif, résidentiel, universitaire du territoire, à l’invitation de l’Office de Tourisme du Grand Reims.

Défis sociétaux

Sous la houlette de la sociologue projectiviste Julie Rieg, en collaboration avec Marie-Laure Devant, chargée de projet au laboratoire de recherche-action Lumia, les participants se sont notamment interrogés sur les défis sociétaux à relever, sur l’amélioration des écosystèmes naturels et sociétaux par le passage des touristes, et sur la contribution apportée par le secteur touristique au développement d’un territoire plus accueillant, plus attractif et plus résilient, en un mot, plus durable.

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Cette démarche découle d’une attente aujourd’hui différente du public touristique, amplifiée par la crise sanitaire. Elle s’inscrit pleinement dans le projet de territoire du Grand Reims, avec la volonté d’accompagner une offre touristique responsable (« le touriste regarde le champagne » affirmait Catherine Vautrin), et l’implication de la population de la Communauté urbaine au coeur de la vie touristique.

Se préparer aux contraintes futures

Pour Julie Rieg, la protection de l’environnement – protection qui n’est plus discutable au regard du changement climatique dans lequel est engagée la planète – est une ambition politique (au sens large du terme). En ce sens, si l’on parle de résilience, ce n’est pas seulement pour répondre aux attentes évoquées des touristes, mais surtout pour se préparer aux contraintes futures.

Pour dessiner des pistes d’action, les différents ateliers organisés au cours du forum ont fait ressortir la nécessité d’une réglementation à mettre en œuvre, dans tous les domaines touchant au tourisme (financier, immobilier, agricole, etc…), ainsi que d’un important volet formation, sur lesquels s’appuieront les promoteurs et les acteurs du tourisme régénératif pour en faire avancer le principe. L’idée force étant d’instaurer une gouvernance partagé – tout le monde est concerné – permettant à tous les citoyens d’avoir accès au tourisme régénératif, d’une part, et de bénéficier de son développement, d’autre part.

Ce nouveau modèle de coopération/gouvernance suppose de se poser désormais des questions que l’on ne se posait pas jusqu’à présent. Afin de conduire ce projet novateur et ambitieux, une stratégie opérationnelle, à l’échelle du Grand Reims, doit maintenant être précisée pour créer une dynamique de territoire. Bref, le tourisme régénératif reste à inventer. L’Office de Tourisme du Grand Reims s’en occupe !