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Ellipse Bikes passe à la vitesse supérieure

Innovation. La start-up lancée par trois ingénieurs de l’UTT commence à décoller avec la commercialisation de ses premiers vélos nouvelle génération.

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Ellipse Bikes
Robin Gabuthy et Paul Lepoutre, fondateurs d’Ellipse Bikes avec Florian Prieur. (Crédit : L. Locurcio)

Ces trois-là ont de la suite dans les idées. En 2017, encore étudiants en génie mécanique à l’Université de Technologie de Troyes, Paul Lepoutre, Florian Prieur et Robin Gabuthy se lancent dans l’objectif de révolutionner la pratique du vélo urbain. « Avec Ellipse, nous voulions repenser le vélo comme un vrai véhicule en développant des produits fonctionnels, fiables, mais aussi plus sécurisés », souligne Robin Gabuthy. Pressentant l’engouement fort pour les mobilités douces, ils se sont lancés une fois leur diplôme d’ingénieur en poche dans l’aventure entrepreneuriale. Après un an et demi de travail pour passer des premiers prototypes à un premier modèle commercialisable, le projet a commencé à décoller cette année.

« Nous avons livré au début de l’année les produits pré-commandés sur internet », ajoute-t-il. Ce premier vélo utilitaire et urbain, le M1, conçu et assemblé dans l’atelier troyen situé à la Technopole de l’Aube, a lancé la marque Ellipse Bikes. La start-up vient de passer à la vitesse supérieure en sortant ce mois-ci son second modèle, un vélo à assistance électrique. Là aussi les ingénieurs ont fait preuve d’innovation à toutes les étages. Par exemple avec une discrète batterie amovible située dans le tube oblique du cadre. Ce qui n’empêche pas d’afficher une autonomie estimée entre 40 et 70 kilomètres.


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Les équipements anti-vol sont nombreux et astucieux. Chaque vélo est équipé d’une alarme, mais aussi d’une puce GPS permettant de la tracer en cas de vol. Côté sécurité, l’éclairage est intégré au cadre qui possède aussi deux clignotants pour indiquer les changements de direction et d’un feu stop à l’arrière. Le vélo est aussi équipé d’une courroie carbone à la place d’une chaîne pour éviter le bruit et les salissures de graisse. Des modèles qui peuvent aussi se configurer en fonction des usages, par exemple pour faire du cyclotourisme aussi.

Relocalisation industrielle

Une entreprise innovante qui a reçu de nombreux soutiens depuis le début – Entreprendre Champagne-Ardenne, Aube Initiative, Bpifrance, région Grand Est, la Technopole de l’Aube, l’UTT – et qui commence à se développer sérieusement. « Nous n’étions que trois jusqu’en septembre 2022, et nous venons de passer à huit personnes », ajoute Robin. Ce n’est que le début puisque les pré-commandes du vélo électrique se passent très bien et que, dès 2023, la marque troyenne sera également présente dans les magasins spécialisés. Ellipse travaille également à relocaliser la fabrication des pièces et composants qu’elle assemble.

« Nous travaillons à faire évoluer nos méthodes de fabrication pour cela et nous sommes à la recherche de partenaires industriels pour parvenir à un vélo made in France à l’horizon 2025 », explique le cofondateur de l’entreprise. Pour mener de front développement commercial et relocalisation industrielle, Ellipse est actuellement dans une phase de levée de fonds. Une démarche rendue plus facile par l’accueil enthousiaste des premiers utilisateurs d’Ellipse comme de la presse spécialisée.