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Des vendanges sous contrôle

Champagne. Le Comité Champagne rappelle que, comme chaque année, un Plan vendange est mis en place en concertation avec de nombreux acteurs : préfet de Région, préfet de la Marne, administrations, représentants de salariés et sociétés de prestations de services.

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(Crédits : SHUTTERSTOCK)

Le Comité Champagne rappelle que, comme chaque année, un Plan vendange est mis en place en concertation avec de nombreux acteurs : préfet de Région, préfet de la Marne, administrations, représentants de salariés et sociétés de prestations de services. « Le plan a été expérimenté l’an dernier avec un certain succès. Cette année, on veut passer à l’échelle, faire en sorte qu’il se déploie plus largement avec les outils existants. On sent que l’administration a des points de vigilance pour cette campagne – nous aussi. Le mois d’août comporte un risque de fortes chaleurs. Notre priorité, c’est que tout se passe bien. Le risque zéro n’existe pas, mais on avance étape par étape. Si des problèmes surviennent, on sera les premiers à s’en offusquer. Mais on espère ne pas en avoir. Il y a une conscience collective sur ces sujets qui n’a jamais été aussi forte. L’État est à nos côtés », insiste Maxime Toubart, qui rappelle : « Les vendanges, ce sont 120 000 travailleurs d’un coup, sur une très courte période. Il n’y a aucun autre endroit où cela se passe comme ça. C’est pourquoi, le plan a pour obsession la santé et la sécurité de ceux qui viennent prêter main forte. » 



Structuration de la filière

Concernant la récente actualité et le procès dit des « vendanges de la honte », les co-présidents ont appelé à ne pas faire d’un cas isolé, une généralité. « La Champagne ce n’est pas ça », martèle le président du Syndicat Général des Vignerons. Concernant les sociétés de prestations de services, David Chatillon le rappelle : « Nous avons aidé les prestataires à se structurer en syndicat, pour qu’ils puissent réfléchir, contribuer, et diffuser les engagements auprès de leurs membres. »

Début de la vendange entre le 20 et le 25 août

Ces derniers sont ainsi pleinement partie prenante du Plan, avec notamment comme outil « VitiArgos », la plateforme visant à sécuriser la relation entre les donneurs d’ordre et les prestataires de services champenois. « La plateforme permet aux prestataires de s’auto-diagnostiquer, de vérifier qu’ils sont dans les clous réglementaires, et aux donneurs d’ordre de s’assurer que leurs prestataires sont à jour de leurs obligations, qu’ils suivent un plan de progrès. Tous ces engagements deviennent contractuels, s’ajoutent au contrat de prestation, et leur non-respect peut être sanctionné. » Aujourd’hui, près de 50 % de la main-d’oeuvre employée par les prestataires est enregistrée dans VitiArgos, un chiffre que le comité espère voir augmenter d’ici le début des vendanges, dont la date des premiers coups de sécateurs est estimée entre le 20 et le 25 août. D’ici là, les employeurs devraient aussi recevoir le « Guide du vendangeur ».

« C’est un outil destiné aux employeurs, pour rappeler les bonnes pratiques et le droit du travail. Et aussi aux salariés, pour qu’ils comprennent ce qui est mis en place. Ce guide est disponible en sept langues. Il a été conçu par les deux familles professionnelles et les services du Comité Champagne et est diffusé par voie postale à tous les employeurs (patrons de maisons, DRH). Il est également disponible en ligne », font savoir les deux co-présidents. Dans le même temps, le préfet de la Marne a annoncé deux mesures fortes : la reconduction de l’accueil à la gare d’Épernay pour les personnes en recherche d’emploi vendange, et le renforcement des contrôles.

Pour plus d’informations : Un rendement à 9 000 kg/ha dans un contexte incertain