Des pistes pour réduire la facture énergétique
Energie. Le partage d’idées et d’expérience comme solution à la crise énergétique est l’objectif des « Rencontres de l’énergie » organisées à Troyes par Business Sud Champagne.
L’agence de développement économique Aube et Haute-Marne avait convié des entreprises locales à témoigner sur les mesures et les équipements déployés pour faire face à la flambée des prix. Comme chez Michelin à la Chapelle-Saint-Luc qui produit à elle seule 40 % des pneus agricoles du manufacturier français. Une usine qui utilise la chaleur produite par l’UVE Valaubia voisine et qui a aussi multiplié les capteurs dans les 130 000 m² de bâtiments pour piloter au mieux le chauffage. Des solutions, y compris locales, existent pour maîtriser les dépenses. L’Aube est d’ailleurs plutôt bonne élève puisque la part du renouvelable dans la production énergétique dépasse 38 %. Les biocarburants en font d’ailleurs partie. C’est le cas de l’Oleo 100, un biocarburant à base de colza produit dans l’usine Saipol de Nogent-sur-Seine.
Une solution locale et écologique pour décarboner le secteur du transport sur route mais aussi ferroviaire. La maison de champagne Drappier assure désormais la production de sa propre consommation électrique grâce à des panneaux photovoltaïques et a obtenu un label neutralité carbone depuis 2015. « Nous nous sommes tournés vers l’autoconsommation et nous tablons sur un retour sur investissement d’une douzaine d’années », précise Hugo Drappier. « Il a aussi fallu faire évoluer notre organisation de travail en faisant en sorte de faire tourner les machines lorsque la production de nos panneaux est la plus forte », ajoute-t-il.
Autoconsommation collective pour entreprises
L’autoconsommation, mais cette fois à l’échelle d’un groupe d’entreprises d’une même zone d’activités économiques, est le choix fait par l’association des ZI de Sainte-Savine. « C’est un nouveau dispositif que nous sommes parmi les premiers à déployer en France », fait remarquer Sylvie Petitot, chef d’agence Enedis et membre du conseil d’administration de l’association. « Le principe consiste à trouver des entreprises d’une même zone qui installent des panneaux photovoltaïques pour leur propre consommation et revendent le surplus aux entreprises à proximité », explique-t-elle.
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Le montage de la structure juridique est en cours et il y a déjà quatre entreprises productrices et sept consommatrices qui sont partantes. L’association qui compte 48 entreprises adhérentes espère élargir encore le cercle de cette autoconsommation collective d’entreprises. Dès le printemps, une production de 169 MWh d’électricité est prévue, en quasi-totalité autoconsommée. Le retour sur investissement oscille entre 6 et 12 ans en fonction de divers critères, pour une durée de vie des panneaux de 25 années au minimum. Bien d’autres solutions existent, déjà utilisées dans des entreprises auboises.
Lors de ces rencontres, Enzo Stauffner, coordinateur de Solar Impulse, a aussi rappelé que la fondation de Bertrand Picard, partenaire de la région Grand Est sur ce sujet, a labellisé plus de 1 400 solutions opérationnelles. Elles permettent aux entreprises qui les ont adoptées de réduire leur empreinte carbone mais aussi leur facture énergétique de manière substantielle. Avec, à la clé, un retour sur investissement assuré