Comment rejoindre l’incubateur de Neoma BS ?
Start-up. Depuis 10 ans, 250 entreprises sont passées par l’incubateur de Neoma Business School. Mais pour bénéficier de l’accompagnement cette structure dédiée aux porteurs de projet, encore faut-il satisfaire à quelques critères, et convaincre un jury de la pertinence d’un projet.
Dans son acception économique, le mot incubateur désigne une structure qui aide les jeunes entreprises en leur offrant formation, conseil et financement. A ne pas confondre, donc, avec son sens plus commun de ‘‘couveuse’’ ou appareil servant à l’incubation artificielle des œufs (quoiqu’il y ait une similitude évidente, mais ce n’est pas ici le sujet).
Si Neoma Business School compte trois incubateurs implantés sur ses sites de Rouen, Paris et Reims, c’est plutôt ce dernier qui intéresse le territoire au premier chef. À l’instar de ses alter ego, il accueille des start-up que les fondateurs envisagent de transformer en entreprises pérennes. Si un étudiant ou un diplômé de l’école (première condition) a dans un coin d’ordinateur un projet de création d’entreprise, il peut à tout moment prendre contact avec l’incubateur de Neoma et exposer son idée. Une évaluation en sera faite pour en définir la pertinence. Si pertinence il y a, le porteur de projet sera invité à peaufiner son idée avant de la présenter à un jury qui décidera de l’accession à l’incubateur… ou non.
15 minutes pour convaincre
Pour dix-huit porteurs de projet (sur vingt-cinq candidatures initiales) sélectionnés par Alexandre Di Marzo, responsable de l’incubateur rémois de Neoma, l’exercice avait lieu la semaine dernière sur deux jours, les candidats étant répartis en deux groupes de neuf. La matinée était consacrée aux dernières séances d’entraînement au pitch avec les équipes de l’incubateur, devant les autres candidats et d’anciens élèves de Neoma.
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L’après-midi, les candidats disposaient de cinq minutes pour présenter leur projet, et devaient répondre pendant dix minutes aux questions du jury. Jury composé en l’occurrence d’une douzaine de membres, représentant un large spectre du monde économique, professionnels expérimentés ou jeunes créateurs au début de leur expérience entrepreneuriale. Les projets pouvaient être à l’état embryonnaire - si l’idée est bonne ! - ou déjà plus évolués dans leur définition. Dans un cas comme dans l’autre, l’incubateur accompagnera les startuppers, soit pour qu’ils précisent tous les contours de leur projet, soit pour leur donner des conseils plus poussés dans le développement stratégique de leur entreprise.
« Il s’agit pour vous de juger si le projet présenté mérite d’être développé, d’une part, mais également de donner votre avis sur la capacité du candidat à ‘‘porter’’ son projet », expliquait Alexandre Di Marzo aux membres du jury. S’ils se sont scrupuleusement acquittés de cette mission, ils ont noté que les candidats avaient parfaitement compris ce que pouvait leur apporter l’incubateur Neoma BS : les ressources qui leur sont nécessaires pour que leur idée prenne forme, qu’il s’agisse de formation, de coaching spécialisé, d’experts, de co-working… autant que de recherche de financement. L’objectif étant bien qu’au bout d’un an, environ, une start-up soit ‘‘commercialisable’’ (ou ‘‘bancable’’), et rejoigne un jour le club des belles réussites passées par l’incubateur Neoma BS, comme Quitoque, La Minut’rit, CleverConnect, Nachos, pour ne citer qu’elles.
* Au total ce sont 15 projets qui ont été retenus pour intégrer l’incubateur à l’issue de leur passage devant le comité de sélection : Brunch everywhere, Lunch Choice, FLAVIO NO NAME, ANINA, Creavea, Slow Guy, Has Bin, Voulez-vous ?, PERMILIVRE, E-DEME, METOME, Fiesta, Stud, TARSO, NOVA.