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Coko Working : un travail partagé haut de gamme

Travail. Lancé en décembre 2022 par sa créatrice Sybille Stérin, Coko Working, nouvel espace dédié au travail partagé, a trouvé son public dans un écrin agréable et discret, en plein cœur de Reims.

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Photo de Sybille Stérin
Sybille Stérin a apporté un soin tout particulier à la décoration et l’ambiance de travail. (Crédit : ND)

C’est un lieu à l’image de sa créatrice, Sybille Stérin : chaleureux, accueillant mais aussi très professionnel. Coko Working, nouvel espace de travail partagé, est parti d’une volonté d’entreprendre de celle qui était auparavant cheffe de projet dans une grosse société d’édition de logiciels, spécialisée dans le marchandising.

Il y a encore 18 mois, bien qu’originaire de la région lyonnaise, cela fait quinze ans qu’elle vit et travaille à Paris. 2020 : le covid passe par là, avec toutes les remises en question qui vont avec.

« Je me suis lancée dans un projet de développement personnel à l’issue duquel deux conclusions se sont faites jour : j’avais le tempérament pour me lancer dans l’entrepreneuriat et en particulier dans le domaine du co-working. »

Choix est alors fait de quitter la capitale pour une ville où le mode de vie sera moins trépidant, mais à proximité tout de même, le conjoint de Sybille Stérin travaillant à quelques encablures de la gare de l’Est.

« Nous avons eu un coup de cœur pour Reims que nous ne connaissions pas du tout. Sensibles à l’architecture, son patrimoine art déco mais aussi sa qualité de vie nous ont tout de suite séduit. »

Un ancien hôtel au charme et aux espaces évidents

Celle qui est aussi maman de trois enfants réfléchit alors à un projet cohérent avec ses envies. « Pendant six mois, j’ai été porteuse de projet, j’ai effectué des études de marché aussi bien au niveau local que national. Je suis allée voir des espaces similaires aussi bien à Reims qu’ailleurs. »

Et si au départ elle pense à investir dans l’achat de locaux, elle se résout finalement à la location. Signe du destin, elle est au même moment mise en relation avec un investisseur qui lui présente son immeuble, en plein cœur de Reims, ayant autrefois abrité un hôtel et depuis quelques années, déjà un ensemble de bureaux.

« Nous en sommes alors en juillet 2022. Les locaux sont propres, en bon état, mais il y a tout à faire pour les modeler à mon image et aussi à celle de la marque que j’ai créée, Coko Working. »

Sybille Stérin entreprend donc de concevoir son futur espace de coworking comme complémentaire à l’offre existante aujourd’hui à Reims. Le pied mis à l’étrier par les réseaux locaux comme Initiative Marne, France Active ou encore Reims Legend’R, elle a deux mois pour faire d’une grande partie de l’immeuble de 400 m2 un endroit chaleureux, agréable, presque « familial ».


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« Au rez-de-chaussée, il y a 140 m2 d’espaces commun, avec le patio habillé par un puit de lumière, une cuisine partagée avec à disposition du thé, du café ainsi que deux salles de réunions, l’une plus petite pour des rendez-vous plutôt confidentiels, l’autre plus vaste, qui peut accueillir huit personnes. »

Ces salles de réunions sont utilisables par ceux qu’elle nomme « les résidents », toujours dans cette optique d’appropriation des lieux, mais elles ont aussi pour but d’être louées à des clients extérieurs, pour aussi ouvrir l’espace à d’autres entreprises. « Ces dernières viennent par exemple pour des workshop ou des ateliers. »

À l’étage, sept espaces différents de bureaux sont loués à des équipes ou des indépendants (bien que cela ne soit pas forcément le modèle dominant). « Actuellement, nous avons 20 résidents dans des secteurs très diversifiés. »

La subtilité est que Sybille Stérin loue des postes de travail et non pas des bureaux, car à l’intérieur et selon la taille de la pièce, il peut y avoir plusieurs postes de travail. « En plus des espaces communs et du desk, internet, et le ménage deux fois par semaine sont compris dans le prix. »

Sept nouveaux desk

Actuellement au complet, Coko Working va mettre à disposition deux nouveaux bureaux pour sept desk (deux dans une pièce et cinq dans l’autre). Le modèle du co-working est en ce moment très porteur, les entreprises s’étant mises au télétravail au début du covid à marche forcée mais aujourd’hui ne souhaiteraient revenir au modèle précédent pour rien au monde.

« Il y a un équilibre à trouver entre une activité sur site et à la maison. J’ai aussi des personnes qui travaillent à Paris mais qui ici, souhaitent bénéficier aussi d’un environnement professionnel. »

À moyen terme, outre la location des espaces de réunion, Sybille Stérin souhaiterait proposer des animations, « ce que j’appelle ‘‘les petits plus Coko’’, afin de renforcer les liens et la cohésion entre les résidents mais aussi ouvrir à des prestations extérieures ».

Le renforcement de l’accueil d’entrepreneurs « nomades » est aussi à l’ordre du jour, pour créer un turn over et une dynamique en plus des résidents déjà installés. « Un espace de co-working, c’est vivant, ça évolue. » Et ce n’est pas le ballet des uns et des autres à la cuisine commune à l’heure du café ou pour passer des coups de fil dans la cabine téléphonique dédiée à cet effet qui viendra la contredire.