Clarins veut installer une usine à Troyes
Industrie. Le géant français des cosmétiques vise le Parc du Grand Troyes avec un investissement de 100 millions d’euros.
Le secret avait été bien gardé jusqu’ici mais l’étude d’une implantation est désormais officielle depuis qu’une demande d’évaluation environnementale du projet a été déposée début janvier 2023 à la Dreal, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement. Un projet industriel d’envergure, puisqu’il s’agit de la construction d’une grande usine de cosmétiques sur le Parc du Grand Troyes.
Un investissement porté par le groupe français Clarins, un acteur de premier plan au niveau international sur le marché des cosmétiques et soins de beauté, présent dans 150 pays avec un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros. « Avec le conseil communautaire de TCM, je me réjouis que ce fleuron de l’industrie cosmétique française, d’envergure internationale, puisse envisager de choisir notre agglomération », réagit François Baroin.
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« Suivi par Business Sud Champagne, en étroite collaboration avec Troyes Champagne Métropole et la Région Grand Est, le dossier a été déposé auprès de la Dreal Grand Est et tout est mis en œuvre, à l’échelle de TCM, pour faciliter et garantir l’installation de cette usine de cosmétiques », confirme le président de la collectivité.
Tout est prêt du côté du Parc du Grand Troyes, où un terrain d’une douzaine d’hectares est disposé à accueillir, dès que possible, le chantier de la future usine. De son côté, Clarins veut aller vite pour y édifier une usine d’une surface au sol de 26 600 m². Son objectif est d’augmenter sa capacité globale de production de cosmétiques et produits de soins, d’autant que son usine de Pontoise, en région parisienne, tourne à plein régime et ne peut pas être agrandie. Dans sa demande, l’industriel souhaite lancer le chantier dès le premier trimestre pour une durée prévisionnelle de travaux de 15 mois et une mise en service en 2024.
Déception à Saint-Quentin
Si du côté de Clarins on confirme qu’un projet d’usine est bien à l’étude à Troyes, rien n’est encore totalement définitif. D’autant que le même projet avait été annoncé dans l’Aisne, à Saint-Quentin, en septembre 2021. Un projet d’investissement de 100 millions d’euros avec la création de plusieurs centaines d’emplois à la clé et une mise en service dès 2023. Une implantation qui semblait alors acquise définitivement par les élus locaux. Il n’en est rien visiblement puisque les travaux annoncés sur le terrain retenu à Saint-Quentin n’ont jamais démarré. Mais du côté du Parc du Grand Troyes tout peut aller très vite. Les voies d’accès sont réalisées et les terrains purgés des différentes contraintes archéologiques et environnementales.
En outre, le bassin d’emploi troyen est bien plus conséquent et peut répondre ainsi plus facilement aux besoins importants de recrutement, surtout dans un contexte devenu plus compliqué en matière d’embauches. Un argument, parmi d’autres, qui avait déjà fait mouche auprès d’un autre gros projet industriel qui s’est installé précisément sur le même Parc du Grand Troyes. Celui de Garnica, le producteur de contreplaqué en peuplier, qui après avoir hésité entre Troyes et Saint-Quentin avait opter finalement pour l’Aube.