Clairvaux : trois projets pour une reconversion
Aménagement. Le jury a retenu trois candidats qui devront peaufiner leurs propositions jusqu’à la décision définitive en septembre 2023.
Les craintes de certains se sont dissipées, la reconversion du site de Clairvaux suscite de l’intérêt. Suite à l’appel à manifestation d’intérêt de cet été, huit porteurs de projet ont finalement déposé un dossier. Des candidats prêts à relever le défi de proposer une reconversion patrimoniale, économique, touristique et culturelle de l’ancienne abbaye et de la prison de Clairvaux. Un site de 30 hectares à proximité de Bar-sur-Aube, propriété de l’État, qui a lancé cette procédure avec les collectivités, anticipant la prochaine fermeture définitive de la célèbre maison centrale. Le jury État-collectivités a finalement retenu trois candidats qui seront autorisés à poursuivre la construction de leur projet dans le cadre de dialogues et négociations.
« Ce n’est qu’à l’issue de cette phase que le jury État-collectivités se réunira de nouveau pour sélectionner le projet le plus ambitieux en matière de valorisation du patrimoine et d’aménagement du territoire, mais également le plus pertinent au regard des activités envisagées et du modèle économique proposé », précise Cécile Dindar, préfète de l’Aube. « Il faudra continuer de travailler sur tous les aspects comme par exemple la faisabilité et le niveau de sollicitation financière des collectivités », précise Philippe Pichery, président du conseil départemental de l’Aube.
Septembre 2023 pour l’annonce du lauréat final
Il faudra donc patienter jusqu’à fin septembre 2023 pour connaître le lauréat final. Parmi les trois candidats en piste, il y a du lourd, à commencer par Adim Est, filiale de développement immobilier de Vinci Construction, et qui a à son actif de nombreuses réalisations importantes dans la région. Autre porteur de projet, Edeis concessions, un groupe présent déjà dans l’Aube, où il gère l’aéroport de Troyes-Barberey. Troisième postulant Redman Soverency. Redman est un promoteur immobilier allié à Soverency-Invest, fonds d’investissement qui a en projet l’implantation d’une usine de capteurs communicants à Bar-sur-Aube.
>LIRE AUSSI : L’avenir de Clairvaux dans le vif du sujet
« La présence d’acteurs importants est rassurante par rapport à l’envergure du projet », note Philippe Pichery. Pour l’instant, pas question encore d’entrer dans les détails des dossiers. « Les trois porteurs de projet ont été sélectionnés pour la suite afin d’avoir une offre suffisamment ambitieuse au final, mais tout au long de la phase de dialogue, le fond de chaque projet est susceptible d’être modifié profondément en fonction des discussions », ajoute Cécile Dindar. Les canditats non retenus ont aussi la possibilité de se rapprocher des trois lauréats pour envisager des collaborations.
En tout cas, chaque candidat retenu aura du pain sur la planche. Des équipes pluridisciplinaires d’architectes, de paysagistes, d’investisseurs et de techniciens vont travailler à peaufiner le projet. Bien entendu, l’enjeu économique sera bien présent puisque l’objectif, au-delà des aspects patrimoniaux, sera de compenser la disparition de 200 emplois entraînée par la fermeture définitive de l’établissement pénitentiaire. Pour sa part, l’association Renaissance de l’abbaye de Clairvaux, qui anime la vie culturelle du site, aura un « rôle d’expert pour aider à construire la meilleure offre possible ».