Cardot, une PME bien charpentée
Artisanat. Spécialisée dans la charpente métallique et la serrurerie pour les bâtiments industriels et commerciaux, l’entreprise va investir 1,5 million d’euros sur deux exercices.
« Malgré la guerre en Ukraine, et les dommages collatéraux subis avec la hausse du coût de l’acier et des autres matières premières, nous avons tout de même connu une bonne année 2022 en réalisant beaucoup de volumes d’affaires. Mais en dépit de cette activité soutenue, nous avons gagné peu d’argent, car il a fallu rogner sur nos marges », souligne le président Philippe Nonnon qui a racheté à la famille Cardot en 2008, cette institution fondée en 1921.
Plus de 6 000 tonnes d’acier par an
Doté d’un portefeuille de 300 clients, « de l’éphémère aux plus fidèles », réalisant un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros et produisant plus de 6 000 tonnes d’acier par an, l’entreprise centenaire qui reste présente et active sur toutes les zones industrielles et commerciales de la zone Grand Est ainsi que dans le Nord et en Ile-de-France compte donc continuer son développement, avec la construction d’un bâtiment métallique.
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« Durant les récentes périodes de pénurie, nous nous sommes aperçus que si nous avions pu disposer d’un peu plus de stock, l’entreprise aurait sûrement été moins impactée. Nous allons donc restructurer nos ateliers en procédant à une extension de notre capacité de stockage des matières en créant un véritable parc affaires couvert. Et une fois qu’on aura déménagé nos aciers, nous changerons toute la tôlerie, (cisaillage et pliage) et le grenaillage », détaille Philippe Nonnon.
Cela se traduira par l’acquisition de trois grosses cisailleuses en fin d’année 2023 et par l’installation de grenailleuses en cours d’année 2024. Une fois ce programme de repositionnement des machines achevé mais à plus long terme, la direction des Constructions Métalliques de Douzy (CMD Cradot) qui dispose d’une superficie totale de 12 000 m² envisage d’implanter des lignes robotisées et automatisées de soudage et d’assemblage.
« L’avenir de l’entreprise passe par ce type d’efforts », estime Philippe Nonnon lequel veut que la PME ardennaise reste l’un des plus gros charpentiers de l’Est de la France