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Après Reims, une arène de jeux en réalité virtuelle arrive à Troyes

Technologie. En plein essor, le jeu en réalité virtuelle et déplacement libre connaît un réel engouement.

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L'aménagement des bâtiments d'anciens magasins d'usine de Saint-Julien-les-Villas
L’aménagement des bâtiments d’anciens magasins d’usine de Saint-Julien-les-Villas va être lancé pour accueillir un complexe de loisirs en réalité virtuelle. (Crédit : LL)

Encore plus réaliste que le jeu vidéo, le e-sport VR (réalité virtuelle) est une véritable révolution qui prend progressivement sa place en France. À l’origine, la start-up française, EVA (E-sport virtual arena) qui a mis au point un système de « free roaming », autrement dit de jeu en déplacement libre et en réalité virtuelle.

Le principe est de permettre à des joueurs équipés d’un casque VR, d’un ordinateur en sac à dos et d’un fusil connecté de se déplacer librement dans une arène de 500 m² pour y affronter une équipe ennemie. Un jeu qui peut se pratiquer entre amis, comme loisir, ou dans le cadre de compétitions organisées.

« C’est un monde que je ne connaissais pas du tout avant de m’y lancer avec mon associé, Vincent Centa, en ouvrant une salle sur la zone artisanale de Cormontreuil (Marne), au printemps 2021 », explique Arnaud Lenglet.

Ancien directeur bancaire et courtier en financements pour les entreprises, il a voulu tourner la page après la crise sanitaire et sortir de sa zone de confort pour se lancer dans une nouvelle aventure entrepreneuriale.

« Pendant le confinement, j’ai cherché des nouvelles tendances, et ce qui était proposé là me semblait bien être un truc de gestionnaire et d’investisseur mais pas seulement de geek », confie ce chef d’entreprise de 53 ans qui a appris à connaître les nouvelles générations.

La clientèle se compose principalement de jeunes actifs de 20 à 40 ans, avec 40 % de pratiquantes féminines sur la partie loisirs. Contrairement aux apparences, le jeu favorise les interactions sociales.


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Si chaque joueur est représenté par son avatar, il communique avec les autres membres de son équipe. « Quelque part, on remet de l’humain dans le jeu vidéo et les barrières sociales tombent », note Arnaud Lenglet.

Un espace « lounge » style club house de 500 m² permet de suivre les parties ou de débriefer à l’issue. Quant au prix, celui d’une partie d’une quarantaine de minutes varie de 20 à 22 euros selon les heures, et des abonnements sont proposés pour les plus assidus.

Au-delà de la pratique loisirs, il existe aussi des compétitions de virtual arena en e-sport, les salles étant désormais équipées pour permettre des affrontements en ligne entre les villes équipées.

Opportunité dans l’Aube

Jusqu’à l’automne dernier, le réseau comptait une dizaine de salles en France. L’implantation de nouvelles franchises va permettre d’en compter une quarantaine à la fin de cette année.

« Nous avons eu l’opportunité de lancer un nouveau projet de salle dans l’Aube, sur la zone des magasins d’usine de Saint-Julien-les-Villas », annonce Arnaud Lenglet.

Sur l’agglomération troyenne, l’ouverture devrait se faire au cours de l’été, le temps d’aménager les locaux, dont la fameuse arène virtuelle, un espace d’évolution de 15 mètres par 30, sans poteaux, ce qui n’est pas simple à trouver. Le complexe étant ouvert sept jours sur sept, une équipe d’au moins six personnes est en cours de constitution.

L’arrivée du complexe de loisirs sur la zone de Marques Avenue permettra aussi de donner un second souffle à des bâtiments à la recherche de nouvelles affectations et d’une clientèle renouvelée. « Nous ne sommes qu’au début d’une nouvelle révolution des loisirs grâce à la réalité virtuelle », pronostique le chef d’entreprise rémois.