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Une activité très forte au TJ de Charleville

Justice. En cette début d’année civile, la nouvelle procureure Magalie Josse et le président Vivien David font le point sur la dernière année 2022 et dénoncent un manque d’effectifs au tribunal judiciaire des Ardennes.

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Magali Josse
À 46 ans, Magali Josse est la première femme à assurer la fonction de procureure dans les Ardennes. (Crédit : PR)

Traditionnel moment phare du début d’année civile, l’audience solennelle de rentrée du tribunal judiciaire des Ardennes a été marquée par la première intervention officielle de Magali Josse, nommée procureure quelques semaines auparavant.

Celle-ci tout comme le président Vivien David, qui assurent tous deux la gestion du TJ, lequel emploie une centaine de personnes, ont mis l’accent sur le manque d’effectifs avec seulement 19 postes de magistrats du siège et soixante-et-un fonctionnaires. « Les stocks augmentent et nous ne sommes pas en mesure de répondre à cette hausse », a constaté Vivien David. Cette souffrance aurait d’ailleurs en partie entraîné 60 semaines d’arrêts de travail…


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Malgré ce manque de moyens, les délais d’audience ont été maîtrisés alors qu’en 2022, l’activité judiciaire a été très forte avec 17 479 nouvelles procédures pénales (+ 8,5 %). Et dans ce contexte, le bureau d’aide juridictionnel a montré son niveau d’excellence avec des délais de traitements (20 jours) se situant dans les meilleurs à l’échelon national. À la satisfaction des justiciables. La procureure a rappelé la fermeté dont elle entendait faire preuve contre les auteurs de violences intrafamiliales, ce qui représente un enjeu de protection des victimes.

106 bracelets antirapprochement ont d’ailleurs été déployés en 2022 (contre 49 en 2021 et 65 en 2022). Autres axes prioritaires : la lutte contre les produits stupéfiants dans un département frontière avec la Belgique et les violences faites contre les forces de l’ordre. L’année écoulée, 504 peines furent proposées, acceptées et homologuées lors de procédures de plaider-coupable. Ces CRPC, proposés au terme de la garde à vue, ont été multipliées par deux par rapport à l’exercice précédent.