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Trois bassins et de nouvelles communes de l’Aisne touchées par les restrictions d’eau dues à la sécheresse

Environnement. Un nouvel arrêté, pris vendredi dernier par le préfet de l’Aisne, place trois nouveaux bassins en « alerte sécheresse ». Les habitants des communes concernées doivent restreindre leur utilisation de l’eau courante, sous peine de sanctions.

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Trois bassins et de nouvelles communes touchées par les restrictions d'eau dues à la sécheresse
(Crédit : Pixabay)

La nouvelle était attendue, au vu de la sécheresse qui sévit dans l’Aisne comme partout. Mais elle est rude. Sur les 3 bassins concernés, deux sont très étendus et le troisième, s’il l’est beaucoup moins, comprend toutefois la ville de Villers-Cotterêts. L’arrêté préfectoral du 26/08/2022 n’est guère optimiste au sujet d’une amélioration prochaine de la situation, puisqu’il stipule qu’il sera en vigueur au moins jusqu’à fin octobre.


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Les trois bassins passés en « alerte sécheresse » sont celui de l’Automne, qui réunit 4 communes dont, on l’a dit, Villers-Cotterêts ; celui de l’Aisne aval, qui compte 81 communes ; et celui de l’Oise moyenne et de l’Ailette, qui regroupe pas moins de 143 communes. Le nombre de communes touchées, comme on peut le constater dans l’annexe à l’arrêté préfectoral, frôle les 230.

On peut y ajouter les 4 communes du bassin du Petit Morin, du moins du petit bout qui est dans l’Aisne, la plus grande partie étant située dans la Marne, au-delà de Montmirail, et en Seine-et-Marne, jusqu’à La Ferté-sous-Jouarre. Au vu de la faiblesse du débit de la rivière en ce moment, il a même été déclaré en « alerte renforcée ».

Les restrictions afférentes

Dans les bassins en alerte simple, la réduction des prélèvements à des fins agricoles est inférieure à 50 % ou bien limitée à 3 jours par semaine. Manœuvres de vannes et activités nautiques peuvent y être interdites. Et il est défendu d’arroser jardins, golfs ou espaces verts et de laver sa voiture à certaines heures.

Pour le bassin en alerte renforcée, la réduction des prélèvements pour les cultures est égale ou supérieure à 50 % ou à 3 jours ½ par semaine. L’interdiction des arrosages et lavages est plus large et peut même être totale.

La police de l’environnement veille au respect de ces mesures. Les contrevenants à des amendes qui peuvent aller jusqu’à 1 500 €, et 3 000 € en cas de récidive. Le fait de s’opposer à l’action des agents chargés de repérer et constater ces infractions peut valoir à leur auteur une peine de 6 mois d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende.