Trois bassins et de nouvelles communes de l’Aisne touchées par les restrictions d’eau dues à la sécheresse
Environnement. Un nouvel arrêté, pris vendredi dernier par le préfet de l’Aisne, place trois nouveaux bassins en « alerte sécheresse ». Les habitants des communes concernées doivent restreindre leur utilisation de l’eau courante, sous peine de sanctions.
La nouvelle était attendue, au vu de la sécheresse qui sévit dans l’Aisne comme partout. Mais elle est rude. Sur les 3 bassins concernés, deux sont très étendus et le troisième, s’il l’est beaucoup moins, comprend toutefois la ville de Villers-Cotterêts. L’arrêté préfectoral du 26/08/2022 n’est guère optimiste au sujet d’une amélioration prochaine de la situation, puisqu’il stipule qu’il sera en vigueur au moins jusqu’à fin octobre.
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Les trois bassins passés en « alerte sécheresse » sont celui de l’Automne, qui réunit 4 communes dont, on l’a dit, Villers-Cotterêts ; celui de l’Aisne aval, qui compte 81 communes ; et celui de l’Oise moyenne et de l’Ailette, qui regroupe pas moins de 143 communes. Le nombre de communes touchées, comme on peut le constater dans l’annexe à l’arrêté préfectoral, frôle les 230.
On peut y ajouter les 4 communes du bassin du Petit Morin, du moins du petit bout qui est dans l’Aisne, la plus grande partie étant située dans la Marne, au-delà de Montmirail, et en Seine-et-Marne, jusqu’à La Ferté-sous-Jouarre. Au vu de la faiblesse du débit de la rivière en ce moment, il a même été déclaré en « alerte renforcée ».
Les restrictions afférentes
Dans les bassins en alerte simple, la réduction des prélèvements à des fins agricoles est inférieure à 50 % ou bien limitée à 3 jours par semaine. Manœuvres de vannes et activités nautiques peuvent y être interdites. Et il est défendu d’arroser jardins, golfs ou espaces verts et de laver sa voiture à certaines heures.
Pour le bassin en alerte renforcée, la réduction des prélèvements pour les cultures est égale ou supérieure à 50 % ou à 3 jours ½ par semaine. L’interdiction des arrosages et lavages est plus large et peut même être totale.
La police de l’environnement veille au respect de ces mesures. Les contrevenants à des amendes qui peuvent aller jusqu’à 1 500 €, et 3 000 € en cas de récidive. Le fait de s’opposer à l’action des agents chargés de repérer et constater ces infractions peut valoir à leur auteur une peine de 6 mois d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende.