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Les Hauts de France, région préférée des investisseurs étrangers

Développement. Business France, l’agence gouvernementale qui encourage les investissements étrangers dans notre pays, a publié une première synthèse de son rapport sur ce sujet. Mise à part l’Ile-de-France, les Hauts-de-France sont devenus, en 2022, la 1ère région en nombre de projets et d’emplois créés.

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Représentation de la croissance des investissemeents
(Crédit : Freepik)

La première donnée à retenir, ce sont les 52 % de projets d’investissements supplémentaires par rapport à l’an dernier. En chiffres bruts, cela se traduit par 205 nouveaux projets d’investisseurs étrangers dans les Hauts-de-France, avec à la clé 8 437 emplois créés.

Elle se hisse ainsi en tête des régions les plus attractives, hormis l’Ile-de-France, toujours hors concours du fait de sa puissance économique écrasante.

Au plan national, le rapport de Business France recense 1 725 projets (+6 % en un an) pour 58 810 emplois créés (+ 31 %) en 2022.

D’autres indications sur la région, partiellement révélées, sont aussi révélatrices. Les pays les plus attirés sont les proches voisins : l’Allemagne, avec 39 projets générant 1 531 emplois ; la Belgique, 31 projets pour 751 emplois ; et le Royaume-Uni, 24 projets pour 627 emplois.

Pour ce dernier, les effets délétères du Brexit constituent sans doute une incitation supplémentaire. Mais c’est d’abord la proximité des Hauts-de-France qui joue en sa faveur aux yeux des investisseurs européens.

Production et gros investisseurs

Les Etats-Unis paraissent moins motivés qu’avant le covid. Ils reculent à la 5ème place avec 21 projets. Mais ce sont des projets ambitieux, qui ne totalisent pas moins de 1 868 emplois.

Le secteur qui cumule le plus d’investissements dans la région est celui de la production. La part des projets dans ce domaine (35 %) est nettement supérieure à la moyenne, de même pour celle des emplois suscités (37 %).

Manifestement, les Hauts-de-France tirent parti d’une longue et vivante tradition industrielle. Ce qui les met au premier rang de la ré-industrialisation du pays.


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Autre aspect marquant du rapport de Business France, de gros investisseurs s’intéressent aux Hauts-de-France. Ainsi l’américain Manpower, partenaire officiel du XV de France prévoit de générer 1 230 emplois à Lille.

Il y a ceux qui leur sont fidèles aussi, comme Toyota, dont le site d’Onnaing va embaucher 500 personnes pour se développer, ou encore Amazon, qui va renforcer ses plates-formes existantes avec 220 nouveaux salariés.

Le conseil régional s’est félicité de ce regain d’attractivité, y voyant le résultat de « la dynamique enclenchée depuis plusieurs années dans les Hauts-de-France » et mentionnant « Nord-France Invest, l’agence de promotion internationale de la région. »

Le président Xavier Bertrand a renchéri : « Cette attractivité crée de l’emploi pour nos habitants, et permet aussi de poursuivre l’aménagement du territoire. »

L’optimisme est de mise, d’autant que les perspectives sont bonnes. La tendance du moment est l’implantation de « gigafactories » dans le domaine des batteries pour véhicules électriques.

Trois d’entre elles sont en train de s’installer dans le Nord, à Valenciennes, Douai et Dunkerque, rappelle-t-on à la région, et une quatrième à Douvrin dans le Pas-de-Calais. Elles doivent entrer en production dans les 3 ans et engendrer près de 10 000 emplois.