Le pôle métropolitain Bourgogne-Sud Champagne-Portes de Paris s’agrandit
Coopération. Composé déjà de Troyes, Sens et Chaumont, le pôle métropolitain Bourgogne-Sud Champagne-Portes de Paris veut renforcer la coopération transfrontalière interrégionale.
Soucieux de peser face aux métropoles et aux régions, le pôle métropolitain Bourgogne – Sud Champagne Portes de Paris n’en finit pas de grossir. Lancé en 2018 autour des villes et intercommunalités de Troyes, Chaumont et Sens, le pôle vient d’intégrer l’agglomération de l’Auxerrois et ses 68 000 habitants. Désormais, ce pôle métropolitain regroupe 200 communes de l’Aube, de l’Yonne et de la Haute-Marne totalisant 344 194 habitants. Une croissance qui n’est pas terminée. « Nous avons des projets d’adhésion de nouvelles collectivités, du côté de l’Aube, pour poursuivre la continuité géographique », précise Marie-Louise Fort, présidente du pôle métropolitain et du Grand Sénonais.
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« Nous devons grandir pour peser et exister car nous sommes à la jonction de trois régions – Grand Est, Bourgogne Franche-Comté et Île de France, et que nos villes sont souvent situées loin des capitales régionales », analyse-t-elle. « En échangeant entre villes moyennes, on peut amplifier l’attractivité de nos territoires et démontrer que, face aux métropoles, nous avons des opportunités, de l’innovation, de l’expérimentation et de la solidarité », fait remarquer Crescent Marault, président de l’agglomération de l’Auxerrois. Le pôle doit permettre à toutes les collectivités qui en font partie de prendre l’habitude de travailler ensemble dans l’intérêt du territoire.
DES ACTIONS CONCRETES
Dans cette optique, plusieurs groupes de travail ont été lancés dans des domaines touchant aussi bien au développement économique et l’innovation qu’à la transition énergétique, l’enseignement supérieur ou encore le tourisme. Par exemple, un groupe travaille sur les questions de production de méthane et d’hydrogène ainsi que d’alimentation territoriale, en lien avec les chambres d’agriculture des trois départements. Toujours dans un rôle de facilitateur et de « think tank », le pôle prévoit aussi des conférences avec des spécialistes sur des thématiques telles que la « coopération transfrontalière régionale » par exemple dans la santé et l’enseignement supérieur. Un autre groupe travaille sur les mobilités douces, avec le projet de création d’une vélo-voie entre Troyes et Sens, longue de 51 km, à partir d’une ancienne voie ferrée.
Pour permettre à la population d’adhérer au projet, il est également prévu des évènements fédérateurs dans une optique de solidarité. Ce sera par exemple le cas, le 11 septembre prochain, avec un rallye de voitures anciennes « La Métropolitaine », reliant Sens, Auxerre et Chaumont à Troyes. Au château de Menois, les participants rejoindront les 48 heures automobiles de Troyes. Le pôle financera le prix principal d’une tombola des Kiwanis au profit de l’enfance en difficulté. « La solidarité entre nos territoires est le fil rouge de nos actions », rappelle Marie-Louise Fort. La présidente du pôle métropolitain souligne que cette solidarité s’exprime à tous les niveaux. Par exemple, lorsque une ville adhérente reçoit une entreprise prête à s’implanter sur son territoire, mais qu’elle ne peut répondre aux critères demandés, elle n’hésite pas à repasser le dossier à ses voisins.