Le nouveau Président du Grand Est s’engage sur les dossiers aubois

Pour sa première venue dans l’Aube en tant que président du Conseil Régional, Franck Leroy a choisi de visiter la nouvelle usine de Garnica sur le parc du Grand Troyes, avant une rencontre sur place avec les acteurs économiques aubois. Une visite qui tombe à pic au moment même où le groupe français Clarins envisage d’implanter sa prochaine usine sur la même zone d’activité (voir PAMB 8003).

Le directeur du spécialiste du contreplaqué de peuplier, Pierre Dhorne, a fait visiter aux élus et acteurs économiques une usine désormais pleinement opérationnelle. Depuis la décision de l’industriel espagnol d’implanter dans l’Aube son usine avec 300 emplois à terme, tout s’est déroulé selon les plans initiaux, sans aucun obstacle. Garnica a aussi réussi à recruter et à former le personnel dont il avait besoin pour lancer son usine. Un point important dans un contexte qui a évolué en matière de recrutement.

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« Nous accompagnons les entreprises sur ce point, et aussi sur la formation en interne qui est un système qui fonctionne bien », rappelle Franck Leroy. « Dans l’Aube, les capacités foncières, les infrastructures, la qualité de l’accompagnement et les disponibilités de main d’œuvre, les éléments nécessaires à la réussite des entreprises sont réunies », poursuit le Président du Grand Est. Dans la foulée, Franck Leroy fait allusion au « projet qu’on ambitionne de faire venir ici et pour lequel les choses se passent plutôt bien pour l’instant ».

Si le nom du géant français de la cosmétique n’a pas été cité, François Baroin y est allé aussi de son allusion en faisant référence au « clin d’œil malicieux de l’histoire » qui pourrait se répéter puisque Troyes était déjà en concurrence avec Saint-Quentin sur le projet Garnica. Le président de TCM (Troyes Champagne Métropole) a affirmé « l’engagement plein et entier » des élus et souligné aussi l’importance du travail accompli par Business Sud Champagne, l’agence de développement économique Aube et Haute-Marne.

LES TERRITOIRES DÉCIDENT

Le message est clair, tout sera mis en œuvre pour que l’usine de cosmétiques et l’investissement de 100 millions d’euros se concrétisent dans l’Aube plutôt qu’ailleurs. Au cours des échanges avec les acteurs économiques aubois, il a été question de l’avenir et des projets de la filière textile, du fonctionnement de l’administration régionale dans le traitement des dossiers, de la situation des betteraviers et sucriers, de stabilité fiscale et politique ou encore de marketing territorial.

Autant de sujets sur lesquels Franck Leroy a apporté son éclairage, en rappelant que « le développement économique ne se décide pas à Strasbourg mais dans les territoires, en tenant compte de leurs spécificités ». Une vision qu’il partage avec François Baroin.

Les deux hommes se connaissent très bien, le premier ayant été pendant quatre ans le directeur de cabinet du second à Troyes, voici plus d’une vingtaine d’années. Le maire de Troyes entend bien apporter tout son soutien, notamment pour conserver l’unité régionale aujourd’hui contestée du côté de l’Alsace. « On peut être soi-même tout en étant avec les autres », conclut François Baroin, persuadé que le nouveau président régional est l’homme de la situation pour trouver la bonne solution.