La fréquentation touristique régionale n’est plus très loin du niveau de 2019
Tourisme. Le Grand Est et l’Ile-de-France sont les deux seules régions qui ont connu une fréquentation touristique estivale 2022 en-deçà de celle de 2019. Dans un tourisme en région porté à 60% par une clientèle française, les européens voisins sont de retour. L’hébergement haut de gamme est en nette progression.
L’hébergement touristique dans le Grand Est, hôtellerie et camping, entre avril et septembre 2022, comptabilise 13,9 millions de nuitées. Cette fréquentation (-0,8% sur trois ans) retrouve quasiment le niveau de l’été 2019, une amélioration cependant au-dessous de la progression métropolitaine (+2,4%). Le camping (+10,1%) fait mieux que l’hôtellerie (-2,3%). Le Grand Est et l’Ile-de-France sont les deux seules régions à n’avoir pas dépassé la fréquentation de 2019.
Le tourisme régional est porté à 60% par une clientèle nationale, avec une fréquentation comparable à celle de 2019 quand elle progresse de 5% dans l’ensemble des autres régions. La fréquentation des non-résidents recule de 2% contre 4% en métropole. La durée des séjours est en moyenne de deux jours dans le Grand Est contre trois pour le reste du pays. Les hôtels de la région réalisent 8 millions de nuitées, soit 57% du total de l’ensemble des hébergements. Résidents (-2%) et non-résidents (-4%) sont en retrait de cette fréquentation hôtelière.
Une forte fréquentation hôtelière des Néerlandais
La fréquentation hôtelière des Néerlandais augmente fortement par rapport à 2019 (+46%), celle des Allemands, un quart des nuitées étrangères, retrouve le niveau d’il y a trois ans, celle des Britanniques connaît la même tendance. Les Belges et les Suisses sont plus nombreux qu’en 2019, les Italiens et les Espagnols moins nombreux.
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Si le retour des Américains reste discret comparativement à 2019 (-14%), la clientèle asiatique continue à faire défaut (-65%). Dans les campings (25% des nuitées régionales), la reprise est forte (+10%), partagée par les résidents (+15%) et non-résidents (+7%). Les campeurs choisissent des emplacements équipés (+28%) plutôt que des emplacements nus (+4%). Les touristes belges, néerlandais et allemands (85% des campeurs non-résidents) sont plus nombreux qu’avant la crise sanitaire. Les campeurs britanniques restent en retrait (-20%).
Bons scores pour l’hôtellerie haut de gamme
Les hôtels haut de gamme, 4 et 5 étoiles enregistrent une hausse de fréquentation de 16%, portée par la clientèle française (+23%). À l’inverse, les hôtels non classés perdent 27% de leurs nuitées. Le phénomène est comparable dans le camping avec une progression de 45% dans les établissements haut de gamme. Dans la moitié des départements de Grand Est, le nombre de nuitées est supérieur à celui de 2019, c’est le cas des départements des Ardennes, de l’Aube, de la Marne (entre +2 et +4%) et surtout de la Haute-Marne (+13%). Le Bas-Rhin qui concentre un quart des nuitées du Grand Est demeure en retrait de 4% par rapport à 2019.
L’hôtellerie enregistre des hausses de fréquentation dans l’Aube, la Marne, la Haute-Marne et la Meurthe-et-Moselle (de 4 à 15%). Elle enregistre une baisse de 14% dans les Ardennes. Les nuitées de plein air progressent dans la quasi-totalité de la région, de +7% dans le Haut-Rhin à + 29% dans la Marne. La fréquentation des campings est en baisse par rapport à 2019 dans l’Aube et la Meuse.
Le tourisme génère 87 000 emplois dans le Grand Est
Le tourisme génère 87 000 emplois dans le Grand Est (5,3% des emplois marchands) dans des métiers très divers : l’hébergement, le commerce non alimentaire, la restauration, les cafés, les grandes surfaces, la location de logements, les transports de voyageurs, les taxis, l’organisation de foires, salons et congrès, le sport et les loisirs, le patrimoine et la culture, les soins, les offices de tourisme …
La part des emplois touristiques comparée à celle du total des emplois marchands place le Grand Est en 9e position métropolitaine. Six emplois sur dix sont concentrés dans les départements du Bas-Rhin, de la Moselle et du Haut-Rhin. C’est évidemment l’hébergement qui concentre le plus grand nombre d’emplois touristiques (16 700 et 19%).
60% des emplois salariés générés par le tourisme sont occupés par des femmes, 62% de ces emplois concernent la catégorie « employé ». Près de 68% sont des temps complets, avec un salaire moyen annuel de l’ensemble aux alentours de 14 500 euros, pour une moyenne de 16 300 euros en emplois non-salariés.