La balance, encore positive, du commerce extérieur du Grand Est perd plus de la moitié de sa valeur

Les exportations de la région s’élèvent à 73,2 Md€ en 2022, soit une augmentation de 12% en un an. Dans le même temps, les importations atteignent 70,8 Md€ et sont en augmentation de 19%.

Conséquence : la balance commerciale du Grand Est passe de + 5,7 Md€ en 2021 à + 2,3 Md€ et accuse une baisse de 53,5% en un an. Première région française pour son solde positif en 2020 (+ 3 Md€) et 2021 (+5,7 Md€), la région perd son statut de leader, largement devancée par l’Occitanie (+ 9,3 Md€).

Pesant 12,7% des exportations nationales, le Grand Est boucle 2022 à la deuxième place des régions exportatrices, derrière l’Ile-de-France et devant l’Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France et l’Occitanie.

Avec 9,2% des importations, le Grand Est occupe en 2022 la quatrième place des régions importatrices, derrière l’Ile-de-France, les Hauts-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes et devant la Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Dans une France qui accuse un déficit de plus de 194 Md€ de sa balance commerciale, avec notamment plus de 75% pour quatre régions (Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France et Bretagne), il ne reste plus que deux régions possédant une balance commerciale positive : l’Occitanie (+ 7,3 Md€) et le Grand Est (+ 2,3 Md€). Sur ce chapitre, l’Occitanie a progressé de 88% et le Grand Est régressé de 59%.

Les grands produits du commerce régional

Au palmarès des ventes 2022 du Grand Est, les huit premiers produits réalisent plus de la moitié des 73,2 Md€ des exportations : 6,1 Md€ pour les produits pharmaceutiques, 5,9 pour les machines et équipements d’usage général, 5,7 pour les boissons, dont 4,2 Mds€ pour le Champagne, 5,4 pour les produits chimiques de base et les produits azotés, 5,3 pour les produits de la construction automobile et 4,5 pour les équipements automobiles, 5 pour le matériel électrique et enfin 4,4 Md€ pour les produits sidérurgiques de première transformation de l’acier.

Les huit premiers produits achetés représentent la moitié des importations : 9,5 Md€ pour les produits pharmaceutiques, 8,6 pour les produits chimiques de base et les produits azotés, 7,5 pour les machines et équipement d’usage général, 7,1 pour les produits de la construction automobile et 5 pour les équipements automobiles, 4,7 Md€ pour les produits sidérurgiques, 4,5 pour le matériel électrique et enfin 3,3 Md€ pour les ouvrages en métaux (coutellerie, outils, quincaillerie).

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Les meilleurs soldes des échanges viennent des produits de l’industrie agroalimentaire (+ 5,3 Md€), des produits agricoles et sylvicoles (1,9 Md€) et des machines industrielles et agricoles (+1,3 Md€).

Un examen infrarégional, sur la base statistique des dix départements, indique que trois départements accusent des soldes négatifs :

• 3 117 M€ pour le Haut-Rhin,

• 539 M€ pour la Meurthe-et-Moselle et

• 167 M€ pour l’Aube. Au rang des soldes commerciaux positifs, la Marne (+ 2 634 M€) couvre largement le solde positif régional (+ 2 368 M€) et devance les + 1 623 M€ de la Moselle.

Sans la Marne, la région serait importatrice

Les + 2 634 M€ marnais pèsent lourd dans la balance des échanges du Grand Est. Sans cet excédent la région accuserait un déficit de 266 M€. Le secteur des produits agroalimentaires (50,7% des ventes du Grand Est), dont sa principale composante, le Champagne, porte largement ce résultat record du département. Sans le Champagne, la Marne serait également importatrice.

Le produit phare de la Marne

(4 234 M€) représente 48,2% des exportations du département, 44,2% de l’ensemble des exportations agroalimentaires du Grand Est et 79% du solde positif de la balance commerciale des produits régionaux de l’agroalimentaire.

La spécificité Champagne de la Marne masque quelque peu les autres principaux secteurs à l’exportation du département : les produits pharmaceutiques (17%) ou encore les produits de la culture et de l’élevage (3,7%). Les importations marnaises sont couvertes à 37,6% par les produits pharmaceutiques, devant les produits chimiques de base ou les produits de la construction automobile.

Sources : Direction Générale des Douanes (Mars 2023)