Collectivités

L’Aisne est le département des Hauts-de-France qui perd le plus d’habitants

Démographie. D’après le dernier recensement, l’Aisne est à la fois le moins peuplé des départements de la région et celui qui perd le plus d’habitants. Ce paradoxe apparent s’explique à la fois par le vieillissement de sa population et son manque d’attractivité. Les données recueillies sur 6 ans (2014-2020) montrent aussi une grande différence entre le sud et le nord du département.

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Démographie
(Crédit : Pixabay)

Ce recensement, effectué par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) sur 6 ans, est toujours très attendu, car c’est sur lui que repose le nombre officiel des habitants d’une commune ou d’une collectivité. Or, ce dernier sert à détermine le montant des dotations qui leur seront versées.

A ce jeu, l’Aisne est perdante. Entre 2014 et 2020, la population des Hauts-de-France est restée pratiquement stable, ne perdant que 9 000 de ses 6 millions d’habitants. A elle seule, l’Aisne en a perdu 10 000, et compte officiellement 529 374 habitants. Le taux annuel d’évolution démographique est de – 0,3 %. Dans la période précédente 2009-2014, la population du département avait été pourtant remarquablement stable.


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L’Aisne pèse aujourd’hui moins de 9 % de la région en termes de démographie. Sa situation est assez semblable à celle de la Somme (568 748 hts), où le recul annuel n’est que de 0,1 %. Mais elle contraste nettement avec celle de l’Oise, dopée par sa proximité avec l’Ile-de-France et qui détient le record régional du taux d’accroissement annuel avec + 0,3 %.

Disparité nord-sud

Le recensement confirme également une grande disparité entre le nord et le sud du département. L’arrondissement de Vervins subit une diminution soutenue de sa population, au rythme de – 0,8 % par an. A l’inverse, celui de Château-Thierry, tout au sud, est le seul de l’Aisne à enregistrer un solde positif sur 6 ans, avec un accroissement annuel de 0,2 %.

La ville de Château-Thierry elle-même fait preuve du plus grand dynamisme : avec 0,9 % de croissance moyenne, elle atteint 15 306 habitants en 2020. Soissons tire son épingle du jeu avec une population de 28 888 habitants et un taux annuel de + 0,3 %, tandis que l’arrondissement est en léger recul à - 0,1 % par an. Ceux de Laon et de Saint-Quentin perdent plus d’habitants avec des taux respectifs de – 0,3 % et – 0,5 %. Les populations des villes centres s’établissent en 2020 à 53 100 habitants pour Saint-Quentin et 24 091 habitants pour Laon, toutes deux en recul de – 0,8 % par an.