Collectivités

Franck Leroy : « Revin est à la veille d’un renouveau industriel »

Transport. Le nouveau président du conseil régional du Grand-Est, Franck Leroy, s’est rendu à Revin dans le cadre de sa première visite consacrée aux Ardennes.

Lecture 6 min
Photo de Franck Leroy
Franck Leroy est notamment venu visiter les locaux de l’entreprise Delta Dore. (Crédit : REGION GRAND EST)

Après avoir pris contact le matin avec Noël Bourgeois en faisant une revue des principaux projets ardennais, et rencontré les personnels de la Maison de la Région à Charleville-Mézières, Franck Leroy, nouveau président du Grand Est s’est rendu à Revin. Un territoire rudement marqué par la crise après avoir été touché par la fermeture de ses fleurons économiques et plus récemment la fausse arrivée des Cycles Mercier. Un fiasco encore mal vécu dans la Vallée de la Meuse.

« Les choses sont aujourd’hui en train de bien évoluer et vont s’accélérer dans les semaines qui viennent. Avec l’arrivée de Cibox qui commence à se profiler et représente un véritable espoir et d’autres projets qui pourraient bientôt se concrétiser sur le terrain, le paysage du Revinois va bouger considérablement dans les dixhuit mois qui viennent. C’est pourquoi, je trouvais cela intéressant de voir ce mouvement s’enclencher. »

« C’est aussi pour moi l’occasion de donner un message important aux habitants d’une ville qui doit maintenant sortir de la sinistrose avec de nouvelles perspectives d’emploi. »

Tout un après-midi, celui qui jusqu’à présent était à le tête de la Ville d’Épernay et vice-présiden de la Région, s’est rendu sur les friches industrielles Electrolux, Porcher et Oxame, symboles du déclin de la ville mais qui doivent désormais servir de tremplin à un regain de la ville. « Ces quelques 50 000 m² de bâtiments en friche [1] doivent maintenant constituer un atout pour Revin », martèle Bernard Dekens, le président d’Ardennes Rives de Meuse.

Sur la friche Electrolux, en bon état et qui peut très vite accueillir des entreprises de type industriel d’autant que la pollution y serait localisée et peu diffuse, Franck Leroy a pu faire connaissance avec Cyrile Ausset et Christophe Giboni, dirigeants des deux premières PME installées sur ce site depuis la fermeture de la Société Ardennaise Industrielle : ACDL et le Breton Delta Dore.


>LIRE AUSSI : Le Conseil Départemental de la Marne entend bien maintenir l’activité de Vatry


L’une a investi dans une deuxième machine de découpe laser, l’autre prévoit une extension prochaine sur place après avoir fabriqué 93 000 moteurs pour volets roulants en 2021 et 167 000 en 2022. Le jour même de la visite de Franck Leroy, des ingénieurs et prospects présents sur le site ont effectué des mesures et repérer les lieux pour s’y déployer à l’avenir.

Photo des friches industrielles de Revin
La ville de Revin possède 50 000 m2 de friches industrielles. (Crédit : REGION GRAND EST)

Concernant la friche Porcher, Ardennes Rives de Meuse va, après le désossage de la toiture, enclencher prochainement les seconde et troisième tranches de travaux nécessaires à l’implantation de Cibox, qui devrait démarrer son atelier « 3 R » en fin de mois.

La SPL mobilière créée dans les Ardennes sera chargée de prendre la main sur le sujet. Autre entreprise foncière pouvant aussi être exploitée, la « verrue » Oxame qui va être résorbée après la démolition de 5 000 m² de bâtiments. La dépollution puis la mise à nue par l’Etablissement public foncier du Grand-Est suivront pour rendre un terrain propre à la communauté de communes.

« Je reviendrai dans un an pour, j’en suis sûr, constater que tout a changé. Les zones d’activités auront alors changé de physionomie après avoir été purgées. Si les choses s’articulent parfaitement, on va attirer à nouveau des investisseurs et voir revivre ces lieux longtemps désertés. Ce qui va redonner espoir aux habitants du secteur », a déclaré le président de la Région Grand Est qui s’est engagé à repasser par la case revinoise d’ici quinze mois estimant que « grâce à ses friches qui constituent plus des opportunités que des problèmes, Revin est à la veille d’un renouveau industriel. »

« Nous nous devons de répondre aux défis de notre époque avec audace et ambition. »

« C’est tout l’intérêt de notre plan régional qui vise 500 relocalisations d’ici la fin du mandat, avec 105 entreprises ayant relocalisé depuis le lancement du plan et 2019 emplois annoncés ».

Dans les Ardennes, un territoire marqué plus que d’autres par les friches industrielles, ce sont près de 10 entreprises représentant plus de 440 emplois qui ont été accompagnées dans ce cadre.

[123 000 m² pour Electrolux, 20 000 m² pour Porcher et 5 000 m² pour Oxame.