En 2023, les projets se bousculent dans les Ardennes

UNE DEUXIèME MAROQUINERIE HERMèS AU PRINTEMPS

Après Bogny-sur-Meuse, Hermès, fleuron de l’industrie du luxe, ouvrira au printemps prochain le second maillon de son pôle maroquinerie des Ardennes sur le parc d’activités Ardennes Emeraude de Tournes-Cliron. Les travaux de cette manufacture dont la pose de la première pierre a eu lieu le 24 septembre 2021, avancent à grands pas. L’ensemble comprendra un bâtiment fort lumineux de 5 700 m² de surface abritant huit ateliers de coupe et de travail du cuir, un lieu de stockage des peaux tannées et des bureaux et locaux sociaux. 300 personnes dont 260 artisans sont appelés à travailler à « La maroquinerie de la Vence ».

SANOU KOURA DèS JANVIER à DONCHERY

Après avoir obtenu une subvention de 500 000 euros de l’Etat dans le cadre du plan France Relance puis une aide de 10 millions d’euros en ayant été sélectionné sur la carte des « Métaux critiques » et effectué un ultime tour de table pour augmenter le capital de Sanou Koura, Michel Trabuc et Christian Thomas vont pouvoir démarrer leur activité de recyclage sur la zone industrielle de Donchery dans les locaux de l’ex-société Michaux Logistique en début d’année. La future entreprise prévoit d’extraire des métaux critiques provenant de déchets électroniques avant de les traiter, recycler et transformer en lingots d’or, d’argent et de palladium, mais aussi en sels de cobalt, de nickel et d’oxyde de tantale ainsi qu’en cathodes de cuivre. 80 emplois sont envisagés sur le site.

VYNEX RELOCALISE à THELONNE

Leader français de la distribution de tréfilerie (vis, clous, boulons), la société Vynex (180 salariés, 57 millions d’euros de chiffre d’affaires, 26 000 références, 5 500 clients), désormais intégré au groupe allemand Suki, va relocaliser dans son usine de Thelonne son produit-phare, la vis rocket, jusqu’alors sous-traitée à Taïwan. 25 % de la production de la pépite de sa gamme sera désormais réalisé dans les Ardennes sur une superficie de 2 000 mètres carrés. Cette opération devrait déboucher sur la création de 25 à 30 emplois d’ici 2025.

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LPT AMENERA-T-IL PLUS DE VISIBILITE à REVIN ?

Dirigé et fondé par Paul Morlet, l’opticien lowcost « Lunettes pour tous » (387 salariés, plus de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires, 30 magasins en France) pourrait choisir Revin pour réaliser sur la friche industrielle Electrolux une unité de fabrication de montures. Si l’affaire se conclue, LPT rapatrierait sur le sol français 40 % d’une production jusqu’alors réalisée en Asie. Le site revinois serait alors le fournisseur exclusif des lunettes commercialisées par LPT et la deuxième plus grande usine d’Europe après celle d’Essilor Luxottica Ray-Ban en Italie. 25 salariés seraient embauchés dans un premier temps avant d’arriver à une soixantaine de recrutements au total si la production atteint à terme les 75.000 montures. Mais actuellement les négociations sont freinées par la prévisible longue période de dépollution de l’ancienne friche Electrolux et la reconduction ou non du dispositif « Territoires d’industrie ».

UN INCUBATEUR DU FUTUR BOOSTé PAR L’éTAT

Présenté par le ministère de l’industrie comme « un incubateur de l’industrie du futur », le dispositif « Rebond industriel » qui va être appliqué dans les Ardennes et financé par l’Etat est destiné à appuyer les initiatives des sous-traitants de la filière transport afin de faire émerger de nouveaux projet industriels, endogènes ou exogènes, ou des produits et services porteurs d’innovation. Les territoires d’Ardenne Métropole, Ardennes Rives de Meuse et Vallées et Plateau d’Ardennes sont appelés à phosphorer afin de profiter au maximum de cette opportunité.

UN AVENIR POUR LA FRICHE ELECTROLUX

La Communauté de communes Ardennes Rives de Meuse et la multinationale suédoise ayant enfin trouvé un accord, la friche revinoise, qui ne demande qu’à se remplir, va enfin pouvoir accueillir des PME. Abandonnée en 2014 par le fabricant d’électroménager, la friche industrielle Electrolux va, en effet, être rachetée pour 2 millions d’euros (dépollution incluse) par Ardennes Rives de Meuse pour assurer un avenir industriel. Liquidée en 2018, ce site se déploie sur une superficie de plus de 23.000 m² en bord de Meuse, le long de la voie ferrée Charleville-Mézières-Givet.

UNE USINE D’ASSEMBLAGE DE VELOS ELECTRIQUES à REVIN

Cibox a annoncé la création d’une usine de vélos et trottinettes à assistance électrique à Revin sur une partie de la friche industrielle Porcher (16 000 m2). Sur place, avec un outil de production moderne et automatisé qui nécessitera un investissement de quatre millions d’euros, la société cotée en bourse envisage de produire 150 000 roduits de mobilité par an en créant à terme 250 à 300 emplois. Dont une centaine à la fin de la première année d’exploitation. Avant d’être loué à Cibox, le bâtiment bleu revinois sera réhabilité par Ardennes Rives de Meuse avec le concours de l’Etat et de la Région Grand Est pour un coût global estimé à 16 millions d’euros, subventionné à hauteur de 50 %. L’atelier 3 R (réparation, reconditionnement, recyclage) de Cibox sera transféré d’Alfortville à Revin en mars. Cibox devrait entrer en activité en 2024.