En 2023, les projets se bousculent dans la Marne

Berges de Reims

L’année 2023 sera déterminante pour l’avancement du projet de l’aménagement des Berges de Reims, situé entre le pont de Gaulle et le pont de Venise, qui dispose d’un fort potentiel pour devenir « une centralité urbaine ». Fortes de ce constat, la Ville et la communauté urbaine du Grand Reims ont annoncé, fin 2022 souhaiter développer, autour de la halte nautique actuelle, une nouvelle zone ludique, de loisirs, tournée vers l’eau et d’activités en reconfigurant totalement l’espace.

Une concertation sera effectuée durant toute la durée des études afin d’en préciser le contenu et avec pour objectif de présenter les ambitions du projet de requalification du Port de Reims et les intentions d’aménagement du projet à l’ensemble des personnes concernées : habitants, usagers et toutes autres personnes concernées. Elle permettra également à la population d’exprimer ses attentes et préoccupations, voire d’avancer des propositions. Dans le cadre de la reconquête de l’espace des Berges de Reims, il a été décidé de détruire le pont de Gaulle (coût : entre 3 et 4 M€), qui sera remplacé par une passerelle (9 à 10 M€ d’investissement) permettant aux usagers de profiter d’un espace reliant les deux rives de manière sécurisée. Le projet porte sur une surface de 11 hectares, dont 2,5 ha seront redonnés à l’espace public suite à l’aménagement, qui comprendra 8 500 m2 de jardin aquatique et environ 200 arbres plantés. Un avis d’appel public à la concurrence en vue de la conclusion d’un marché négocié de maîtrise d’œuvre doit être lancé.

Projet de ZAC « Zone de Bioéconomie du Grand Reims »

Un projet de création de Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) est envisagé sur les 15 prochaines années dans le prolongement de l’actuelle bioraffinerie de Bazancourt-Pomacle. Un secteur opérationnel à aménager a été identifié tout proche de l’actuelle bioraffinerie, sur les communes de Pomacle, Bazancourt et Boult-sur-Suippe. La Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) aura pour objectif de pérenniser et poursuivre le déploiement de l’actuelle bioraffinerie de Bazancourt-Pomacle sur les prochaines décennies, au bénéfice des entreprises installées comme de nouveaux investisseurs, de générer de la valeur ajoutée pour le territoire en termes d’emplois et d’activité économique, de valoriser les productions locales, l’économie circulaire, la décarbonation et la défossilisation… Pour la mise en place d’une telle ZAC, un programme d’aménagement, le lancement d’un certain nombre d’études et l’élaboration d’un dossier de DUP, seront réalisés courant 2023 dans le cadre d’un mandat d’étude confié à Agencia. Une concertation se déroulera pendant toute la durée des études nécessaires.

>LIRE AUSSI : Berges de Reims : la ville se tourne vers l’eau

Nouveau campus NEOMA BS

Situé dans le quartier du Port Colbert, le futur campus rémois de NEOMA Business School vise à accueillir 4 700 étudiants sur un unique site d’une surface de 35 000 m², en remplacement des deux sites actuels. à l’étude depuis plusieurs années, ce projet a été initié par la CCI Marne-en-Champagne. Sa construction représente un investissement de l’ordre de 109 millions d’euros financé par fonds propres et par emprunts. Il bénéficiera également de subventions des collectivités locales, dont la communauté urbaine du Grand Reims qui a acté sa participation à hauteur de 10 millions d’euros.

La conception du campus a été confiée au cabinet danois HENNING LARSEN qui a présenté un projet alliant innovation, respect environnemental et mise en avant de la vie étudiante. Le nouveau campus représente une opportunité unique pour l’Ecole de poursuivre sa dynamique autour du digital et de l’innovation, explique la directrice de NEOMA BS, Delphine Manceau : « Ce nouveau projet immobilier nous permet d’allier, au même moment, la transformation pédagogique, digitale et architecturale que connaît actuellement le secteur de l’éducation. L’objectif est de garantir à nos étudiants des conditions d’études alignées sur les meilleurs standards mondiaux ». Les travaux devraient débuter mi-2023 pour une ouverture prévue en septembre 2025.

Châlons-en-Champagne : CLOÉ monte en puissance

Le réseau de chaleur urbain vertueux châlonnais va être mis en service courant 2023 et monter progressivement en puissance. Confiées à ENGIE Solutions et à la Société Champenoise d’Energie (SCE) par la Ville de Châlons-en-Champagne, la création puis l’exploitation de son réseau de chaleur vertueux vont permettre de produire de la chaleur issue à plus de 70 % de la valorisation énergétique des déchets ménagers châlonnais et du biométhane agricole produit localement.
Dès 2024, 10 000 équivalents logements châlonnais auront ainsi accès à une énergie renouvelable et compétitive (le long de 34 km de réseaux) avec, pour la première fois en France, la possibilité offerte aux abonnés de souscrire une option 100 % décarbonée. Pour rappel, CLOÉ représente un investissement de 45 M€ pour la collectivité. Un investissement qui atteindra au total les 70M€ avec le branchement du SYVALOM et de LUZEAL au réseau de chaleur urbain.

Extension des zones d’activités

Détentrice de la compétence économique, Châlons Agglo travaille à l’extension de ses zones d’activités, avec une priorité : « La reconversion des friches, qu’elles soient militaires ou économiques », précise Jérôme Mât, vice président de l’agglo en charge du développement économique. Depuis 2015, l’Agglo a reconverti près de 120 des 170 hectares libérés par le départ de l’Armée.

Exemple phare de ces reconversions, la caserne Chanzy. Après avoir accueilli, en mai 2022 les 80 agents de l’INRAP (Institut National des Recherches Archéologiques), deux bâtiments de l’ancienne caserne Chanzy sont en cours de rénovation. Leurs étages accueilleront de nouveaux services de l’Etat au cours des prochains mois. En septembre 2023, le centre d’appel de la DDFIP accueillera 49 agents sur 700 m2. Et en janvier 2024, l’ANDV (Agence Nationale des Données de Voyage), la nouvelle agence regroupant plusieurs services des ministères de l’Intérieur, des Douanes et de la Gendarmerie, occupera 2000 m2 pour recevoir à terme 120 agents. Un investissement de 4,8 M€ porté par la SEMCHA qui fait suite à l’appel à projets remporté par la collectivité en mars 2022. Toujours à Chanzy, le bâtiment central de 3000 m2 va faire l’objet, en 2023, d’une réhabilitation portée par la Ville et l’Agglo pour accueillir sur un site unique de nombreux agents des deux collectivités jusque là répartis sur plusieurs sites. Un parking silo sera également aménagé pour les agents.

Construction de l’ARS

En avril 2023, la SEMCHA livrera les nouveaux locaux de l’ARS (Agence Régionale de Santé) à Châlons-en-Champagne. Situé place de la gare, le bâtiment de 2 800 m2 a fait l’objet d’un investissement de 6 M€ et accueillera 120 agents qui déménagent du complexe du Mont Bernard, en périphérie châlonnaise, renforçant ainsi l’ancrage de l’Agence régionale sur le territoire.