Collectivités

En 2023, les projets se bousculent dans l’Aube

Perspectives. Cap sur l’année 2023 et ses nombreux projets aux quatre coins du territoire aubois pour le transformer en profondeur.

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Les JO 2024 stimulent les mises en service

JO 2024
(Crédit : DR)

Dans l’Aube, cette année sera celle de la préparation des Jeux Olympiques de Paris. Une répétition en quelque sorte puisque l’objectif est d’attirer dans le département des délégations sportives de tous pays préparant l’échéance olympique. Pour atteindre cet objectif, plusieurs grands équipements financés par les collectivités en prévision du grand évènement sportif vont entrer en service cette année, que ce soit à l’issue de leur construction ou leur rénovation complète selon les cas. Côté rénovation, ce sera le cas du gymnase Fernand Ganne de Saint-Julien-les-Villas et du stand de tir de La Chapelle-Saint-Luc.

Pour ce qui est des nouvelles réalisations entrant en service en 2023, la liste comprend une salle de combat à Nogent-sur-Seine, le complexe d’escalade et multisport de Rosières ou encore une halle de gymnastique à Troyes. Autant de sites figurant dans la liste de ceux désirant accueillir des délégations en vue des jeux de 2024. Ces équipements qui vont bien entendu servir aussi aux associations et aux sportifs aubois au-delà de cette échéance, représentent un investissement global de plus de 50 millions d’euros.

Chaises musicales des prisons auboises

Avec la présence de plusieurs établissements pénitentiaires à Troyes, Clairvaux et Villenauxe, le département de l’Aube était déjà bien doté. Il continuera de l’être puisque, si cette année sera marquée par deux fermetures, la mise en service de la nouvelle prison de Lavau va intervenir en même temps. Si elle n’est pas directement liée à l’ouverture de Lavau, la fermeture définitive de la maison centrale de Clairvaux aura lieu dans l’année. Une page d’histoire qui se tourne pour ce secteur du barsuraubois puisque la célèbre prison accueillait des détenus condamnés à de longues peines depuis 1808. Cette prison de haute sécurité a compté jusqu’à 200 surveillants progressivement mutés vers d’autres établissements. Autre fermeture annoncée pour cette année, celle de la vétuste maison d’arrêt de Troyes de la rue Hennequin. Une fermeture en lien direct cette fois avec l’ouverture de la nouvelle prison de Lavau, en bordure de la rocade de l’agglomération troyenne.

Prison Lavau
(Crédit : DR)

L’ancien couvent des Cordeliers, situé au cœur du centre-ville troyen n’était plus du tout adapté à cet usage. L’établissement pénitentiaire de Lavau a quant à lui été construit selon les dernières normes en la matière. Le vaste chantier, lancé fin 2020 s’achève. Avec plus de 30 000 m² de surface de plancher, il sera possible d’y placer 472 détenus générant 273 emplois directs (259 surveillants et 14 agents des services pénitentiaires) ainsi qu’une quarantaine d’emplois indirects. Une nouvelle prison qui sera également adaptée au travail des détenus qui le souhaitent avec l’aménagement de plus d’une centaine de postes de travail répartis en ateliers.

L’heure des reconversions

Toujours à propos de Clairvaux, mais cette fois en ce qui concerne l’ensemble du site et notamment l’abbaye, le dossier de sa reconversion va connaître vers la fin septembre une avancée décisive. C’est à cette date que le jury État-collectivités fera connaître son choix parmi les trois candidats retenus pour formuler un projet global. C’est après l’été que les grandes lignes du projet de reconversion seront dévoilées avec des éléments et des objectifs chiffrés. La reconversion vise à pérenniser le site dans sa dimension culturelle mais aussi à développer des activités économiques pour compenser la perte d’emplois consécutivement à la fermeture de la prison centrale.


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Dans l’agglomération troyenne, les rénovations des friches industrielles se poursuivent. En 2023, ce sera le cas pour l’ancienne papeterie Bolloré qui sera transformée progressivement en « poumon vert » dans le prolongement du parc des Moulins. Un autre chantier de grande envergure sera également lancé en 2023 afin de donner une nouvelle destination aux bâtiments de la Société Troyenne de Teinture, liquidée en 2009. Un investissement de 7,2 millions d’euros afin de transformer ces anciens hangars industriels en lieux logistiques pour les besoins du SDIS de l’Aube, le service départemental d’incendie et de secours de l’Aube. Dans le département, à Torcy-le-Grand, la friche industrielle d’Arbat a trouvé preneur avec quatre entreprises voisines qui se partageront les 4,5 hectares du site.

De l’énergie à revendre

Dans le domaine de la production d’énergies renouvelables, l’Aube, département exemplaire en la matière, va continuer dans cette voie. Il est vrai que les perspectives liées à l’envolée des prix de l’énergie a dopé l’imagination et les investissements. Mais si les projets éoliens n’ont plus vraiment le vent en poupe dans le département – de plus en plus élus locaux craignant une « saturation » des paysages - le photovoltaïque et le bio-méthane prennent le relais de façon spectaculaire.

Photovoltaïque
(Crédit : DR)

Plusieurs projets d’envergure entreront dans une phase concrète cette année, après avoir passé le cap des enquêtes publiques. Ce sera notamment le cas à Amance, Prunay-Belleville, Courteranges, Romilly-sur-Seine ou encore Maizières-la-Grande-Paroisse. Toujours dans le domaine du photovoltaïque, les projets liés à l’autoconsommation de l’électricité produite se multiplient. Une expérience intéressante d’autoconsommation collective est menée au parc du Grand Troyes où des entreprises équipées de panneaux revendent la production excédentaire à leurs voisins. La commune de Saint-Julien-les-Villas, dans l’agglomération troyenne, s’est lancée dans l’équipement de ses bâtiments communaux en panneaux photovoltaïques et batteries de stockage.

Objectif : atteindre fin 2023 une puissance installée de 1 Mégawatt-crête pour les besoins en électricité de la commune mais aussi revendre de l’énergie aux entreprises. Les réalisations liées au biogaz vont bon train aussi, avec notamment la mise en service dès cette année d’un centre d’innovation et de développement des biogaz à Chausmenil.

Des zones qui s’étoffent

Dans le reste du département, la dynamique de développement se poursuit sur la zone Aéromia de Romilly-sur-Seine. Deux grands restaurants comptant 780 couverts en tout vont ouvrir leurs tables en 2023, portant à 90 le nombre d’enseignes installées sur l’ancien aérodrome et à La Belle Idée. Sur le terrain économique encore, l’année qui débute verra la mise en service, en octobre prochain, de l’un des deux entrepôts géants que l’opérateur immobilier Panattoni construit sur le Parc logistique de l’Aube. De son côté, le parc du Grand Troyes continuera encore de se remplir. La Siaba a lancé par exemple la construction de bâtiments tertiaires et artisanaux qui seront disponibles cette année (photo). L’ouverture de l’hôtel de la licorne, nouvel établissement hôtelier quatre étoiles au cœur de Troyes est attendue pour cette année.