Collectivités

Des dizaines de TER annulés tous les jours par manque de personnel

Transports. L’été fut chaud sur les lignes régionales des Hauts-de-France pour la SNCF et, surtout, pour les usagers. L’automne s’annonce brûlant. Le 31 août, plus de 60 TER ont été supprimés sur les lignes des Hauts-de-France. Sont invoqués les travaux, problèmes techniques, pannes ou accidents de personne… En fait, le principal problème serait le manque de personnel.

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Des dizaines de TER annulés tous les jours par manque de personnel
(Crédit : Pixabay)

L’été dernier le Paris-Laon avait fait parler de lui. Furieux de l’accumulation de problèmes, débouchant sur des pannes fréquentes, des retards prolongés ou des suppressions inopinées de rames, les usagers s’étaient défoulés sur une page Facebook ironiquement intitulée « Paris-Laon : ma 2ème maison ». Loin de s’arranger, la situation s’est encore aggravée, s’étendant à bien d’autres lignes.

Le vice-président du conseil régional des Hauts-de-France chargé des Mobilités avance le chiffre de 100 trains supprimés certains jours. Sans confirmer ces chiffres ni contester la dégradation, la SNCF se dit, à son tour, victime du contexte économique post-covid et des difficultés à recruter. Des syndicalistes interrogés par Le Parisien estiment que « l’argument sanitaire, c’est du flan ». Selon eux, la SNCF pâtit de n’avoir pas su anticiper les problèmes d’embauche dans un contexte de concurrence accrue.

Les usagers l’ont aussi remarqué ces derniers temps : des départs sont annulés in extremis faute de conducteur. Selon Le Parisien, cette pénurie de conducteurs frappe aussi l’Ile-de-France, avec son cortège d’annulations de dernière minute. Le mal dont souffrent les lignes de TER, c’est bien le manque de personnel. Il affecte aussi bien les roulants que l’entretien. Il est d’autant plus criant qu’avec la fin des vacances la fréquence des rames doit normalement augmenter.

La région s’implique-t-elle assez ?

La région des Hauts de France met aussi en cause ces effectifs insuffisants. Il y a un peu plus de deux ans, elle avait même fait la grève des mensualités versées à la SNCF pour obtenir des améliorations. Mais les usagers, notamment ceux du Paris-Laon, ne veulent pas exonérer la région de toute responsabilité. Ils estiment qu’une partie des déboires des TER résulte d’un entretien du matériel trop négligé. Et que cela ne s’explique pas seulement d’un manque de main-d’œuvre, mais aussi d’investissements insuffisants. Ils demandent donc à la région de faire ce qu’il faut dans ce domaine.